Secrétaire général et lieutenant de l'ombre du regretté Kacem Elimam, catalyseur d'énergie d'une assemblée générale qui détenait un réel pouvoir sur Youssef Djebbari, principal soutien d'un Meziane Mourad plébiscité, instigateur essentiel de l'intronisation de Tayeb Mehiaoui et conseiller (très) spécial de l'actuel patron Belhadj Mohamed, l'ancien défenseur international Hafid Belabbès mérite, même s'il ne l'adoube pas, son surnom de "faiseur de présidents" au Mouloudia d'Oran. Actionnaire minoritaire, mais homme de grande influence au sein de la SSPA, Belabbès porte, depuis déjà assez longtemps, le fardeau administratif que constituent ces problèmes à répétition causés majoritairement par l'incompétence caractérisée de ceux qui entourent le président Belhadj. Ce n'est, d'ailleurs, pas pour son passé d'ancien défenseur international et de mondialiste junior en 1979 seulement que le même Belhadj Mohamed dit Baba insiste depuis presque deux ans auprès de son "ami" Hafid Belabbès pour qu'il accepte, enfin, un "véritable poste de responsabilité, bien évidemment rémunéré". De son implication directe pour que les relations du MCO soient de nouveau au beau fixe avec les autorités locales à son intervention personnelle et continue auprès des instances qui gèrent la compétition nationale pour que "son" club évite le pire en matière de sanctions et réprimandes, en passant par sa parade réglementaire pour éviter un forfait en coupe de la CAF en raison de cette affaire alambiquée de compte bloqué, Hafid Belabbès gère une véritable administration parallèle qui a énormément servi l'aura de Baba. Même l'affaire de la plainte de Jean-Michel Cavalli au niveau du TAS lui a été confiée "en raison de sa compétence dans ce genre de dossier administratif mais aussi en raison de l'incompétence des dirigeants-salariés de la SSPA", précisera une voix interne. Ceci d'une part. D'autre part, le fait qu'une bonne partie de l'opinion mouloudéenne se méfie de lui et ne voit pas d'un très bon œil son retour aux affaires du club d'une manière officielle est surtout nourri par sa réputation surfaite, colportée par quelques dirigeants (passés mais aussi actuels) qui se sentent menacés par son autorité naturelle et son aptitude à se rendre rapidement inévitable. Aussi, sa présence aux côtés de Baba a-t-elle mis à nu l'incompétence et les mensonges d'un bon nombre de soi-disant conseillers. C'est, en somme, pour toutes ces raisons et bien d'autres, que le P-DG de la société sportive par actions qui gère le Mouloudia d'Oran a décidé d'installer "officiellement" Hafid Belabbès aux commandes. Rachid BELARBI