Sans aucune imagination offensive, sans caractère et sans cette "grinta" si indispensable à toute velléité de conquête internationale, le Mouloudia d'Oran s'est contenté d'un nul vierge, hier au stade Ahmed-Zabana, face à une hermétique formation du Kawkab de Marrakech Dans un stade plein aux trois quarts, mais qui aura surtout vibré par le boucan d'enfer créé par la trentaine de supporters du KACM présents, les Oranais s'essayeront, malhabilement mais à presque tout, sans parvenir à leur fin. C'est ainsi qu'après un joli travail de Dahar dès la 11' suivi d'un centre de Berramla, Moussi reprendra le cuir en force mais verra sa frappe repoussée par la défense. S'ensuivit ensuite un gros quart d'heure de maîtrise marocaine du Kawkab dont les joueurs monopoliseront, certes, la balle sans pour autant se montrer menaçants, se contentant de quelques rushes sporadiques, à l'image de ce centre d'El-Fekir que Merbah se chargera de transformer en corner (43'). Sans vraiment avoir une mainmise sur ce premier half, les Oranais passeront, de leur côté, à deux doigts d'ouvrir le score à deux reprises, voyant à chaque fois le montant droit d'Ouzouka repousser la balle. Une première fois à la 33' lorsque Larbi enverra un missile à mi-hauteur repoussé par ce même poteau droit, puis une seconde à 45' quand un cafouillage à l'intérieur de la surface de vérité offre à Benyahia la possibilité de placer un plat du pied que le cadre marocain se chargera de contrer. La malédiction des poteaux marocains n'en restait pas là puisque sur un centre-tir de Helaïmia à l'heure de jeu, le keeper Ouzouka placera une manchette ferme qui déviera la balle sur le haut de la transversale. Berramla tentera bien de piquer sa tête quelques minutes plus tard, mais sans conséquence. Il aura fallu attendre l'entrée en jeu de Seddik Berradja à la 66e minute à la place du maladroit Moussi et la montée d'un cran de Kamel Larbi pour que le jeu du Mouloudia se fluidifie un peu, sans toutefois mettre réellement à mal une défense marocaine bien solide. Le Sénégalais Daouda pouvait alors siffler la fin de la rencontre au grand dam des Hamraoua qui devront montrer un peu plus de caractère dans une semaine à Marrakech s'ils veulent poursuivre l'aventure continentale. Rachid BELARBI