Toyota Algérie vient d'annoncer une série de projets d'investissements dans le secteur automobile. Selon le directeur de marketing à Toyota Algérie, Nazih Bouayed, une importante délégation japonaise de Hino Motors Ltd a séjourné en Algérie pour examiner la possibilité de lancer, d'ici à la fin 2016, une ligne de montage SKD (Semi Knocked Down). Cette visite a donné lieu à la signature d'un accord de principe avec Hino Motors LTD pour enclencher le processus dudit projet afin de lancer une chaîne de production d'une capacité de 2 000 camions/an. Selon la même source, Toyota Algérie va lancer la production du camion de léger tonnage, en l'occurrence le Hino série 300, et ce, aux côtés d'une large gamme qui sera définie entre les deux parties. Dans le même sillage, Toyota Algérie a annoncé un second projet qui consiste en l'installation d'une usine de fabrication de plaquettes de frein et de mâchoires de frein. Selon M. Bouayed, cette unité aura une capacité, à moyen terme, de 200 000 unités de plaquettes de frein/an et de 100 000 unités de mâchoires de frein/an. Aux yeux du représentant de la firme japonaise, "cette seconde usine constituera la pierre angulaire de l'établissement d'un tissu de sous-traitance pour les pièces de l'industrie automobile en Algérie". Par ailleurs, Toyota Algérie explore, actuellement, la possibilité d'un troisième projet qui consiste à monter des véhicules de la marque Toyota. Selon M. Bouayed, "Toyota Algérie est en discussion avec Toyota Motor Corporation, n°1 mondial de l'industrie automobile, pour le montage de voitures en SKD". Et si le projet est au stade de la réflexion, il n'en demeure pas moins que Toyota Algérie et Toyota Motor Corporation comptent, très prochainement, mener une étude sur le marché automobile algérien afin de définir les modèles qui pourraient être localement assemblés. Selon le directeur général de Toyota Algérie, Noureddine Hassaim, "l'objectif est d'apporter à notre pays toutes les ressources nécessaires pour mettre en place une économie plus productive, et ce, avec le soutien de nos fabricants internationaux (...) Nos investissements seront orientés dans cette direction et nous les voulons transversaux pour enrichir le réseau industriel dans le secteur automobile. Cela nous permettra également de créer davantage d'emplois directs et indirects et de générer un transfert tangible de technologie et de savoir-faire vers notre pays". M. Hassaim n'a pas omis de souligner "l'importance pour le groupe du développement économique en faveur duquel Toyota Algérie a constamment marqué son intérêt et n'a cessé d'y apporter sa contribution depuis sa création en 1993". D'ailleurs, Toyota Algérie est le premier concessionnaire à avoir lancé, en 2004, un centre de formation technique et un centre de formation au management dans l'enseignement du "Toyota Way". FARID BELGACEM