Le Pr El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, a procédé hier au siège de l'INFP à l'installation officielle de la commission de réforme du système éducatif. Conformément aux mesures arrêtées dans le procès-verbal de réunion du 4 janvier 2004, la commission tripartite (ministère de l'Education, ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels) est chargée de préparer un projet de restructuration de la voie professionnelle dans le cadre de la restructuration du cycle post-obligatoire. Elle devra arrêter les principes généraux sur lesquels repose l'organisation projetée du système de formation et d'enseignement professionnels, définir les finalités et fixer les objectifs de chacun des itinéraires constituant la voie professionnelle. De même qu'elle aura à élaborer un schéma général de développement du système de formation et d'enseignement professionnels (dimensionnement, structures, encadrement…), organiser les cursus de formation et d'enseignement professionnels, arrêter les grands axes de réforme du système de formation et d'enseignement professionnels, et traduire ces grands axes en plan d'opérations avec un échéancier de mise en œuvre. Durant quinze jours ou un peu plus (le ministre a accordé un délai jusqu'à la fin du mois), cette commission s'attellera à présenter une situation des lieux et à poser la problématique exogène et endogène liée à ce secteur. Tous les problèmes seront repris dans un rapport préliminaire qui devra être soumis à une commission le 24 ou le 25 mars prochain, laquelle exposera à son tour le dossier devant un congrès international. Le ministre a, dans son intervention, rappelé que “la problématique du chômage constitue une contradiction dans la mesure où la question relève beaucoup plus d'une mauvaise coordination. C'est dans le souci de régler cet épineux problème que cette commission est à pied d'œuvre, sachant que le Conseil des ministres a déjà adopté les recommandations relatives à la réforme du système éducatif en avril 2002, conformément aux orientations du congrès de l'Unesco tenu dans ce cadre à Séoul (Corée du Sud)”. Le conférencier avancera la rentrée 2005-2006 qui sera consacrée à la prise en charge des collégiens qui n'auront pas la possibilité d'aller au lycée. “Bien que les moyens du secteur restent faibles, nous ferons de sorte que les conditions des centres de formation soient acceptables”, rassurera-t-il. Concernant les réformes, le ministre précise que les instituts seront mis à l'essai. Une commission chargée de leur suivi sera tenue de dresser un bilan de l'état des lieux, et des améliorations pourraient y être apportées. La révision des programmes se fera tous les deux ans. Si la rentrée 2005 ne touche qu'une partie des stagiaires, elle sera généralisée en revanche dès 2006. Abordant le dossier des écoles privées, M. Khaldi fera noter que ces dernières sont tenues de respecter la noble mission qui leur est dévolue. Il expliquera dans ce cadre que les diplômés non délivrés par l'Etat (Direction de la formation de la wilaya) ne sont pas reconnus. Par ailleurs, il dira que les frais d'examen payables dorénavant par mandat ne sauraient dépasser 700 DA, alors que certaines écoles privées font payer dix fois plus. “Si on n'arrive pas à contrôler ce qui se passe dans nos écoles et instituts, ce sera le retour aux années 90”, conclut-il. A. F.