Les dernières sorties médiatiques du revenant Omar Ghrib à la tête du MCA n'ont, visiblement, pas été du goût de la société Sonatrach, actionnaire majoritaire du club. En effet, la direction de Sonatrach a invité Omar Ghrib à plus de retenue en ce qui concerne ses promesses de primes de matches surtout que le club traverse une crise financière aiguë avec une dette évaluée déjà à 47 milliards de centimes. "Vous ne pouvez pas distribuer des primes à chaque fois que l'équipe gagne un match, alors que les salaires sont déjà conséquents, nous risquons de ne pas vous suivre sur ce plan-là en ces temps d'austérité", a-t-on expliqué sèchement à Ghrib. Ce dernier a été prié, en outre, de travailler sous l'autorité du nouveau président par intérim de la SSPA/le Doyen, M. Laâdj. "Aucune décision de recrutement ne doit être prise sans l'aval du conseil d'administration et de son président, le temps de la gabegie au MCA, c'est fini", a t-on également signifié au sulfureux Ghrib. Pour rappel, à peine revenu à la tête de l'équipe, Ghrib a déjà promis deux primes : 20 millions pour la victoire contre l'UST et 20 millions pour battre l'USMA, alors que l'équipe n'a pas encore assuré son maintien. Il a déjà entrepris des consultations sans aviser la direction pour le recrutement de Bencheikh comme DTS des jeunes et Djamel Menad comme entraîneur. Si Menad a préféré reporter son arrivée à la saison prochaine, Bencheikh a déjà dit oui. Il faut dire que le dernier passage d'Omar Ghrib à la tête du MCA entre 2011 et 2013 a déjà échaudé la direction de Sonatrach. Ghrib avait été limogé à la suite de l'affaire des médailles de la finale de la Coupe d'Algérie, laissant dernière lui un déficit de 30 milliards et un bilan financier douteux. Il faut aussi rappeler qu'après son départ du MCA en mai 2013, Omar Ghrib avait intenté une action en justice contre le club pour non-paiement de la somme de 7 milliards de centimes, qu'il a, selon lui, prêtée au club entre 2011 et 2013, du temps des vaches maigres, et dont l'origine faisait, justement, l'objet d'un sérieux doute de Sonatrach. À coup, donc, de procédures judiciaires, Omar Ghrib a fini par avoir gain de cause et récupéré son pactole. Dans l'affaire qui opposait en justice Sonatrach à Omar Ghrib, l'ex-coordinateur du MCA était accusé tout simplement de blanchiment d'argent et d'avoir surtout fourni de fausses factures pour justifier des dépenses douteuses. Les soupçons ont d'ailleurs fait l'objet d'un rapport interne de la société Sonatrach sur les états financiers du MCA pour l'exercice 2012 ; le document fait référence à des factures douteuses émanant par exemple d'un vendeur de pneus de l'ordre de 400 millions de centimes, de 250 millions d'un simple boucher, ou encore de plus d'un milliard de dettes vis-à-vis des hôtels. SAMIR LAMARI