Le directeur général de la Cnas, M. Tidjani Hacène Heddam, était hier, dans la wilaya de Skikda. "De grandes mesures ont été prises pour faciliter les démarches administratives", dira le directeur de la Cnas qui rajoutera que les services ont connu des améliorations révolutionnaires, comparée à la situation qui prévalait il y a une dizaine d'années. Lors de la conférence de presse tenue à la fin de cette visite, M. Tidjani fera savoir qu'outre la France, d'autres conventions ont été établies avec la Jordanie, dans le domaine ophtalmologique, et aussi la Belgique pour le transfert de soins à l'étranger. Il expliquera néanmoins que le transfert à l'étranger est une situation exceptionnelle en attendant que le pays se dote de structures adéquates qui sont en cours de réalisation. Il fera aussi remarquer que la Caisse dispose de ses propres ressources de recouvrement, une bonne santé financière pour assurer le remboursement des frais des assurés sans l'aide de l'Etat. "Le recouvrement est la seule ressource de la Caisse", soulignera M. Tidjani Hacène Heddam. À une question de Liberté sur la santé financière de la caisse engrangée en partie aux dépens des assurés qui ne bénéficient pas de remboursements en adéquation aux frais de prise en charges chez les praticiens ou cliniques privés qui pratiquent des prix exorbitants pour des remboursements très dérisoires, le DG de la Cnas évoque les conventions établies avec des praticiens privés où l'assuré n'aura pas à payer un surplus. Il expliquera que la Caisse gère 115 000 assurés et prend en charge entre 35 et 38 millions d'Algériens, avec le tiers payant. "Nous sommes parmi les meilleurs pays au monde en matière de sécurité sociale", soulignera encore notre interlocuteur. Celui-ci évoque aussi la loi de finances complémentaire de 2015 et les facilités et avantages accordés aux employeurs déclarant volontairement et l'affiliation volontaire, à savoir l'annulation de la majoration des pénalités de retard. Faisant aussi remarquer que les patrons sous-déclarent l'assiette de cotisation ce qui engendre un manque à gagner pour la Caisse. Il reconnaît aussi que les inspections de terrain ont révélé que même des entreprises étrangères ne déclarent pas des travailleurs. A. BOUKARINE