Il s'agit d'améliorer les services et de simplifier les procédures de contrôle pour les « personnes âgées et les handicapés ». Le responsable de la Cnas a, par ailleurs, longuement évoqué la question des équilibres financiers à travers les recouvrements en incitant les employeurs à déclarer leurs salariés. Une série de mesures de facilitations qui concernent aussi ceux activant dans l'informel a été promulguée récemment. C'est ce que prévoit la loi de finances complémentaire pour 2015 qui, dans ses diverses dispositions, a facilité aux employeurs les procédures de déclaration des travailleurs et leur régularisation, et ce, « sans leur imposer des sanctions et pénalités ». La même mesure, rappelle-t-il, vise, à travers une filiation volontaire, les commerçants exerçant dans l'informel. Pour la régularisation de leur situation, en payant pendant trois années 12% seulement du SNMG, ils auront droit à une couverture sociale ainsi que leurs ayants droit, au remboursement des frais médicaux, à une couverture en cas d'accident de travail et des frais de maternité. Mieux, ces années de cotisation « seront comptabilisés dans la retraite », ajoute-t-il. Le DG de la Cnas a, par ailleurs, précisé qu'en cas de refus de l'employeur de déclarer le travailleur à la Sécurité sociale, ce dernier peut saisir l'Inspection du travail qui peut exercer un contrôle sur place et réprimer ces infractions. Il convient de préciser que le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a fait de l'année 2015, celle du recouvrement des cotisations car ces dernières représentent 99% des ressources de la sécurité sociale et sont le garant de sa pérennité. « L'équilibre de la Cnas est stratégique pour nous », a fait savoir Haddam. A une question sur les problèmes que rencontrent les malades dans le remboursement des médicaments et l'actualisation de la carte Chifa, Haddam a précisé que l'Algérie pratique depuis des années le prix de référence. « Il y a des dizaines de laboratoires qui nous fournissent le même médicament à des prix différents. Les prix des médicaments cédés par les laboratoires étrangers sont exagérés et prohibitifs. Nous sommes obligés de tenir compte du prix moyen », explique le responsable de la Cnas, appelant les industriels algériens à développer le générique et le malade d'exiger du pharmacien le médicament au prix de référence. Ce principe (le prix de référence) « vient d'être appliqué même en France », poursuit-il. « La Cnas a contribué pour 65 milliards de dinars en 2015 en frais d'hôpitaux » Quant aux tarifs pratiqués par les médecins, la Cnas estime qu'ils sont libres, ce qui ne permet pas à la Caisse d'avoir une référence. De plus, explique-t-on, « aucune Caisse au monde ne rembourse à 100% ». Tidjani Haddam a, par ailleurs, fait sa savoir que la Cnas a contribué pour un montant de 65 milliards de dinars au titre du forfait hôpitaux pour l'année 2015. Il a également abordé la politique de transfert des malades à l'étranger qui ne relève pas des attributions de la Caisse. Celle-ci reste seulement un « prestataire de service » en la matière pour le compte du ministère de la Santé.