Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, devait signer hier les licences d'importation de véhicules qui pourraient être récupérées dès aujourd'hui auprès des directions du commerce des wilayas par les concessionnaires retenus. C'est du moins ce qu'a indiqué le directeur général du commerce extérieur, Saïd Djellab. Quarante concessionnaires sur 80 postulants ont été choisis, selon ce responsable, pour bénéficier de ces autorisations. Le comité chargé du traitement des demandes de licences avait, pour cela, pris en considération plusieurs critères dont essentiellement l'agrément, le respect du cahier des charges et la situation fiscale. Le contingent quantitatif global a été fixé, faut-il le rappeler, à 152 000 unités pour 2016 dans le cadre de ce dispositif, entré en vigueur en janvier dernier. Avec un tel volume, a souligné M. Djellab, la facture d'importation des véhicules ne dépassera pas le montant d'un milliard de dollars en 2016, contre 3,14 milliards de dollars (265 523 véhicules importés) en 2015 et 5,7 milliards de dollars (417 913 unités) en 2014. Pour lui, le quota-plafond par concessionnaire de 15 000 unités/an a été fixé en fonction des marques, des constructeurs et des pays de provenance des véhicules. "Nous avons fait en sorte que les importations en provenance d'un seul constructeur ne dépasse pas le seuil de 15 000 unités/an", a-t-il précisé. Le DG du commerce extérieur a affirmé également qu'en plus du quota, chaque concessionnaire est tenu de respecter une valeur-plafond pour chaque opération d'importation. "Si nous fixons uniquement la quantité-plafond (par concessionnaire) et nous ne fixons pas de valeur-plafond (pour chaque concessionnaire), le dispositif n'aura pas de sens, puisque son objectif principal est surtout de rationaliser la facture des importations en limitant la sortie des devises", a-t-il expliqué. Les nouveaux concessionnaires, quant à eux, bénéficieront, durant leur première année d'activité, d'un quota de 300 unités par opérateur au lieu du plafond de 15 000 véhicules/an pour chacun des concessionnaires déjà en exercice. Mais, a-t-il ajouté, ces primo-concessionnaires devront attendre l'année 2017 pour obtenir les licences "puisque le quota global annuel de 152 000 véhicules pour 2016 est déjà épuisé". L'autre précision apportée par M. Djellab hier, sur les ondes de la radio Chaîne III, a trait aux marques de véhicules autorisées à l'importation qui sont exclusivement celles contenues dans le cahier des charges régissant l'activité. Le dispositif des licences d'importation des véhicules concerne, faut-il le rappeler, uniquement les véhicules touristiques et ceux du transport de personnes (dix personnes ou plus) et de marchandises. Les engins de travaux publics et les véhicules importés par des professionnels à titre individuel, c'est-à-dire pour le fonctionnement de leurs entreprises, ne sont pas soumis à ce régime d'importation. En ce qui concerne les importations en général, le même responsable a déclaré que le ministère de tutelle prépare une liste des produits importés suspectés d'être surfacturés, afin de renforcer leur contrôle. Ce dispositif est venu, a argué ce DG, assainir le marché de l'automobile caractérisé par un emballement des importations et qui avait connu des dysfonctionnements notables et des pratiques illégales. Les licences d'importation et le cahier des charges ont, de ce fait, réorganisé l'activité en imposant des règles tels le respect des normes de sécurité et l'obligation d'importation auprès des constructeurs. Un autre cahier des charges est en cours de préparation pour introduire l'activité d'investissement industriel par les concessionnaires dans la filière automobile. B. K.