Résumé : Ouiza tente de convaincre sa fille que c'est pour leur bien. Maria est déçue et pleure. Elle menace de fuguer s'il ose encore la frapper. Ouiza espère la marier. Sa fille ne manque pas de charme mais elle est si triste... - Pour avoir ma part de bonheur, j'y laisserais peut-être ma vie, murmure Maria. Ce que je veux, c'est une autre vie, différente de la tienne ! - Je prie pour que tes rêves se réalisent ma fille. Si tu m'aimes, fais un effort quand il rentrera ! Fais-le pour moi ! - Je veux bien faire un effort, mais à partir d'aujourd'hui, je ne le sers plus ! Ça nous évitera bien des conflits ! Ouiza est désespérée quant à l'attitude de sa fille. Comme elle est décidée à ne pas faire d'efforts, elle se voit contrainte à la défendre, disant à son mari que c'est elle qui l'avait décidé. Pour qu'il n'y ait plus de querelles entre eux. Mohamed s'emporte et la saisit par les épaules et la secoue. - Qu'est-ce qu'on avait dit ce matin ? Je croyais qu'on s'était entendus ? C'est ta fille, elle te doit obéissance tout comme à moi ! - Oui... Mais elle... - Gare à toi si tu interviens !, dit-il en la poussant vers le lit, pour sortir de la chambre. Quand elle comprend son intention, c'est déjà trop tard. Il est déjà dans la chambre des enfants. Lorsqu'elle l'y rejoint, Maria a déjà reçu plusieurs coups. Mohamed ne veut pas s'arrêter malgré ses supplications. Ouiza s'accroche à son bras. - Tu n'es pas en train de te battre avec un homme, lui crie-t-elle. C'est une enfant ! Même si elle est butée, elle n'en est pas moins fragile... Arrête ! -C'est ça ! Je vais m'arrêter ! Il abandonne Maria pour s'en prendre à elle. Ouiza se fige de surprise. La gifle qu'elle vient de recevoir la propulse contre le mur et la laisse sans réaction. C'est la première fois qu'il lève la main sur elle. Elle ne comprenait pas pourquoi. Depuis quelques jours, il a beaucoup changé. Jamais il n'a été brutal. En regardant bien sa fille, elle croit savoir pourquoi ! Mohamed regrette sa brutalité et part. Ouiza se ressaisit et va réconforter sa fille après avoir rassuré les petits. - Ce n'est rien ! Ne soyez pas tristes ! Même si ses paroles sonnent faux, le calme finit par revenir, elle retourne dans sa chambre. Elle pleure. Elle espère se tromper. Elle s'est assise à même le sol et se prend la tête entre les mains. "Mon Dieu, faites que ce ne soit pas ça !" Elle veut se tromper à tout prix. Les pensées qui lui traversent l'esprit lui glacent les os. En regardant bien sa fille, elle la voit comme une enfant, mais un autre regard lui rappelle que c'est une jeune fille mince. Avec quelques rondeurs, elle aura un corps de femme. Elle est en train de devenir plus belle. Elle se demande si son mari la voit autrement que sa fille. Il devait avoir remarqué sa transformation. "Il doit être attiré par sa beauté, pense-t-elle. Ce doit être pourquoi il lui cherche la petite bête tout le temps ! C'est peut-être la raison qui le pousse à être brutal !" Ouiza se rappelle qu'il y a quelque temps, il n'y avait aucun problème entre eux. Leur vie familiale était calme. Rien ne la troublait jusqu'à récemment ! Des larmes l'aveuglent, le cœur brisé par le fait que si son mari s'intéressait à Maria, elle pouvait dire adieu à la paix et à son mariage... (À suivre) A. K.