La chaîne El Heddaf TV a diffusé hier des images exclusives de la rencontre CRBAF-ASK, qui a eu lieu vendredi dernier pour le compte de la dernière journée de la Ligue 2. Les images montrent bien qu'après la reprise du jeu par l'arbitre de la rencontre Brahimi, après plus de 20 minutes d'arrêt, suite à l'envahissement du terrain par les supporters de Aïn Fakroun et jet de projectiles pour obliger leurs joueurs à laisser l'ASK gagner, le match a pris une tournure burlesque. On voit du reste clairement que le but de l'ASK a été facilité par la passivité et la complicité des joueurs locaux. Des joueurs du CRBAF qui laissent carrément le joueur de l'ASK marquer le but de la victoire. On voit d'ailleurs même un défenseur qui recule alors que l'attaquant de l'ASK avance. Honteux et inimaginable ! Des images qui vont sans doute faire le tour du monde et sur lesquelles les instances du football ne peuvent pas se taire. Une preuve encore une fois que la LFP a bâclé le dossier en se limitant à une sanction de quatre matches à huis clos contre le CRBAF sans traiter en fait le fond du problème, à savoir que l'USC a été lésée dans cette affaire par le comportement scandaleux des joueurs du CRBAF. Une preuve aussi que le trio d'arbitrage et le délégué sont de connivence, puisqu'ils n'ont rien relaté sur ce fait curieux dans leurs rapports respectifs. Ces images confortent les affirmations du joueur Hichem Souakir, qui affirmait : "Notre intention était de jouer le jeu à fond sans fausser les calculs. C'était l'instruction de l'entraîneur et des dirigeants. Nous avons joué pour gagner, mais les supporters nous ont menacés après l'envahissement de terrain. Ils nous ont obligés à laisser l'ASK marquer un but. On n'avait pas le choix. Nos vies valent bien mieux que les trois points de la rencontre." Et d'ajouter : "Je ne comprends pas cette animosité entre les supporters du CRBAF et l'USC, je demande pardon aux Chaouis qui ont été relégués par notre faute..." Une attitude qui tombe sous le coup de l'article 81 du code disciplinaire de la Ligue de football. "La tentative d'influence sur le cours du championnat prévue par l'article 123 du règlement du championnat de football professionnel est sanctionnée par : match perdu (sans attribution de points à l'équipe adverse) ; défalcation de neuf (9) points ; deux (2) ans de suspension ferme de toute fonction officielle pour la personne concernée du club ; un million de dinars (1 000 000 DA) d'amende pour le club." Reste à savoir maintenant si la LFP va se ressaisir ? SAMIR LAMARI