En alertant sur des difficultés économiques que connaîtra le pays dans le cadre d'une récession mondiale prévue pour les années 2016, 2017 et 2018, le président du parti Taj, Amar Ghoul, a estimé que cette crise "nécessite de notre pays la mobilisation dans le cadre de l'entraide sociale et le soutien aux institutions de l'Etat, notamment au président de la République". Tout en confessant son incapacité à en parler, Ghoul dira, en réponse aux interrogations sur l'absence d'alternative du gouvernement, que le nouveau plan économique sera "en parfaite adéquation avec les nécessités de l'étape, présentera une prospective du futur afin de préserver les grands équilibres budgétaires et ouvrira un plus large champ économique et un meilleur climat des affaires". Lors d'une conférence de presse clôturant l'université d'été de la femme, hier, Amar Ghoul a précisé que "ce dossier économique qui se trouve actuellement au niveau du gouvernement sera présenté en temps opportun, une fois terminées les dernières retouches et après les consultations de tous les partenaires concernés et les avis des experts". Dans ce cadre, le président de Taj a réitéré son appui au gouvernement Sellal, auquel échoit la mise en œuvre de ce nouveau plan économique. Il a également tenu, à cette occasion, à rendre hommage à l'ANP, digne héritière de l'ALN, et aux différents corps de sécurité "pour les grands efforts accomplis au quotidien (...) pour assurer la quiétude, la paix et la sécurité sur le pays". Et de marteler : "La question de la paix et de la stabilité du pays n'est pas l'affaire de la seule armée, mais relève également de la responsabilité de nous tous, citoyennes et citoyens !" C'est pourquoi il appellera à la vigilance pour déjouer tous les plans des ennemis de l'Algérie. Sur sa lancée, Amar Ghoul a convoqué le sursaut de Novembre 54, comme exemple d'émulation saine, de ce que les Algériens d'aujourd'hui doivent entreprendre pour "construire le pays et relever les défis des dangers extérieurs qui s'imposent à lui". En poursuivant sa harangue aux présents, Ghoul a estimé que "chacun de nous doit être un soldat mobilisé au service du pays pour faire échec aux idées destructrices, aux idées extrémistes et à la violence". Sans les nommer, il a vilipendé certaines personnes "financées de l'étranger pour créer des micro-Etats, suivant des plans et des agendas extérieurs", d'autres qui "veulent mettre à profit toutes les occasions pour politiser, y compris le vent" ou encore "certains qui veulent semer les graines de la fitna (la discorde) dans différentes régions du pays". En rappelant la présence du SG du FLN à la manifestation organisée par son parti, le président de Taj a réitéré que "le FLN et le RND sont des partenaires essentiels et stratégiques", avec lesquels il s'emploie à la mise en œuvre du programme du gouvernement. Il a, par ailleurs, affirmé qu'il n'est jamais trop tard pour jeter des passerelles avec toute l'opposition sans exception, afin de relever les défis extérieurs. De même qu'il s'est dit disposé à jouer le rôle de médiateur entre l'opposition et le pouvoir, et les partis de l'opposition et ceux du pouvoir, "sans aucun complexe", pour le paraphraser. S'agissant des relations algéro-françaises, il a plaidé pour des relations naturelles, pragmatiques et gagnant-gagnant. Il conclut : "On ne demande pas de rompre les relations bilatérales, mais qu'elles soient définies sur la base de la souveraineté nationale et de la décision nationale souveraine." AMAR R.