Les Palestiniens ont commémoré hier le 68e anniversaire de la Nakba, avec la détermination de recouvrer leurs droits spoliés par l'occupant israélien. La Nakba désigne la "catastrophe" que fut pour les Palestiniens la création d'Israël en 1948 sur les trois quarts de la Palestine poussant plus de 760 000 Palestiniens — aujourd'hui quelque 4,8 millions avec leurs descendants — à se réfugier dans des pays voisins. La catastrophe de la Nakba a aussi été la destruction, entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine, avec ses 250 habitants massacrés par les forces militaires israéliennes. Lors de la Nakba, les Israéliens ont mis la main sur 774 villes et villages palestiniens, et ont détruit quelque 531 autres villes et villages palestiniens, d'après les statistiques. Les forces d'occupation israéliennes ont commis durant cette époque 70 carnages lors desquels plus de 15 000 Palestiniens ont été tués. Pour ce 68e anniversaire de la Nakba, qui intervient alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort, le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé dans son allocution, depuis Ramallah en Cisjordanie, que son pays œuvre à ramener le sujet de l'occupation de la Palestine devant la scène internationale. La Palestine jouit, aujourd'hui, du statut d'Etat non-membre observateur aux Nations unies. Les négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens se sont arrêtées en avril 2014. Israël avait suspendu les discussions à la suite de la signature d'un nouvel accord de réconciliation entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le mouvement Hamas. R. I./Agences