Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, a présidé hier, à Boussaâda, 68 kilomètres au sud de la wilaya de M'sila, une journée d'étude sur le barrage vert sous le thème "bilan et perspectives". M. Ferroukhi a rappelé que son ministère, par le biais de la Direction générale des forêts, a lancé une étude de diagnostic sur les 3 000 000 d'hectares constituant le barrage vert. Cette étude doit déboucher sur la réhabilitation ou l'extension de cette ceinture, selon le ministre. En effet, l'étude en question, confiée au Bureau national d'études pour le développement rural (Bneder), vise comme objectifs d'appréhender les menaces qui pèsent sur le barrage vert, d'évaluer les impacts environnementaux et sociaux de cet investissement, d'analyser l'apport des différents programmes de lutte contre la désertification qui y ont été menés et, enfin, de proposer un plan d'action opérationnel permettant la reprise et l'extension de l'ouvrage moyennant une stratégie adaptée au contexte économique, social et écologique qu'impose la réalité d'aujourd'hui. Dans l'immédiat, le plan d'action prévoit, selon le ministre, l'extension de la zone du barrage vert sur plus de 1,7 million d'hectares au niveau de 10 wilayas, la réhabilitation des plantations sur plus de 159 000 ha, l'extension forestière et dunaire sur plus de 287 000 ha. Entre autres mesures, faire participer les chercheurs, les universitaires et les citoyens dans le développement de ces zones. "Il ne faut plus voir ce barrage vert seulement sur le plan environnement mais il faut l'exploiter économiquement en créant des espaces qui rapportent à la région et au pays", dira le ministre. "Un projet de loi sur la steppe est à l'étude pour protéger et gérer ces zones", ajoute le ministre. Selon les chiffres avancés, durant les 45 années précédentes, plus de 300 000 ha de plantation forestièr(reboisement-repeuplement-brise vent ceinture verte-fixation de dunes), pas moins de 42 000 plantations pastorales, 21 000 ha de plantations fruitières, 2 000 000 ha de mise en défens, 14 000 km de pistes (agricoles et rurales), 1 500 unités de mobilisation de ressources en eau et 1 000 000 m3 de correction torrentielle ont été réalisés. Chabane BOUARISSA