Même s'il tend à affirmer depuis le week-end dernier qu'il est "officiellement acquis à la JSK", Mohamed Benkablia est encore loin de pouvoir endosser le maillot jaune et vert du club kabyle. Car, si dans ses multiples et récentes déclarations à la presse, le milieu de terrain de l'ASMO affirme "avoir tout conclu avec le président Hannachi", n'omettant jamais au passage de "remercier la direction de l'ASMO qui (m'a) facilité le transfert", il oublie peut-être l'essentiel : sa lettre de libération n'a jamais été signée par le premier décideur du club de M'dina J'dida, Baghor Merouane. Renseignements pris, les assurances de l'international olympique ont pour source les affirmations de Mohamed Saâdoune dit Moumouh aux responsables de la JSK. Or, tout le monde sait qu'en dépit de son statut de bailleur de fonds, "Moumouh" ne décide de presque rien à l'ASMO et certainement pas des éléments à libérer. "Le seul à pouvoir signer la lettre de libération de Mohamed Benkablia est le président Baghor Merouane. Ce dernier affirme n'avoir jamais été contacté par aucun responsable de la JSK. Alors, si le joueur veut croire que Moumouh remettra le bon de sortie à la JSK contre la somme de 700 millions de centimes, il se trompe énormément" confiera une source officielle à Liberté. L'autre détail de taille qui confirme que Benkablia est encore loin de la JSK est le fait que depuis un bon moment, Saâdoune et Baghor ne s'entendent plus comme avant. "C'est vrai, ce n'est plus la parfaite entente entre les deux hommes" fera remarquer la même source, qui reprend une "déclaration interne" du dernier nommé pour appuyer sa thèse. À en croire notre interlocuteur, Merouane Baghor a été on ne peut plus clair. "Celui qui a promis la lettre de libération du joueur à la JSK n'a qu'à la remettre à Hannachi s'il le peut. Or, il est hors de question de brader Benkablia contre la somme de 700 millions de centimes. Celui qui veut racheter la dernière année de contrat de notre joueur doit verser au minimum 1,5 milliard. Si l'ASMO obtient ce montant, je lui accorderai un bon de sortie et signerai sa libération. Dans le cas contraire, Benkablia ira au bout de son engagement, jusqu'en juin 2017. Libre à lui, par la suite, d'aller où bon lui semblera", a affirmé Baghor Merouane à un de ses dirigeants-collaborateurs. Intéressé par le joueur, le président de l'Entente de Sétif, Hassan Hammar serait, du reste, prêt à répondre favorablement aux conditions financières de l'ASMO et à coiffer la JSK. Rachid BELARBI