Selon le président de l'ADPC, "ces augmentations sont abusives et non justifiées. Lorsqu'un simple citoyen reçoit une facture de 8000 DA, nous trouvons cela excessif". Le président de l'Association pour la défense et la protection du consommateur (ADPC) de Tizi Ouzou, Bennadji Mohand Amokrane, a réagi, en marge d'une campagne de sensibilisation aux intoxications alimentaires, dans le cadre du salon de l'emploi, aux dernières augmentations des tarifs de l'électricité et du gaz, les jugeant "abusives et non justifiées". En effet, selon le président de l'ADPC, "ces augmentations sont abusives et non justifiées. Lorsqu'un simple citoyen reçoit une facture de 8000 DA, nous trouvons cela excessif. Pousse-t-on le citoyen à ne plus se servir du gaz et de l'électricité ? À ce rythme, les gens ne pourront jamais faire face. Avec la baisse du baril du pétrole, ils sont en train de pomper dans les poches des gens pour compenser. Y en a marre. Les gens risquent de réagir négativement." "Les villageois ont raison de se mobiliser. Pourquoi pousser les gens à bout ? Où irons-nous chercher tout cet argent pour faire face aux différentes augmentations ? À qui s'adresser ?", s'est-il demandé. Pour M. Bennadji, à l'ADPC, "nous ne sommes pas contents de ces augmentations. Nous avons très mal pris cela et le citoyen aussi. Il est donc temps qu'ils révisent un peu leur position vis-à-vis de cette population qui est vraiment malheureuse et broyée par ces hausses. L'électricité et le gaz sont un passage obligé et une nécessité. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a des gens qui n'ont pas les moyens de régler ces factures, et leur couper l'alimentation sera aussi une autre peine". Il est à rappeler que, mardi dernier, un rassemblement s'est tenu à Aïn El-Hammam, à l'appel des citoyens qui dénoncent "l'augmentation excessive des factures d'électricité et de gaz" et ont décidé de boycotter le payement des redevances. Ces citoyens avaient dénoncé, à travers un avis rendu public, "la politique du fait accompli que nous ne cessons de subir dans nos ménages, face à une cabale exaspérante des prix qui menace même les fondements de notre subsistance et la stabilité sociale". "Nous faisons face quotidiennement à une spirale d'augmentations diverses, notamment la consommation énergétique, électricité et gaz, qui menacent même notre dignité humaine. Nous disons basta à ceux qui réduisent notre espérance de vie et balisent le lendemain de nos enfants", ont-ils dénoncé. K. Tighilt