Les travailleurs de l'éducation affiliés au syndicat autonome l'UNPEF ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou avant d'improviser une marche vers la Direction de l'éducation. Cette action se voulait, selon le coordinateur de wilaya de ce syndicat, H. Sarni, une manière pour interpeller le premier responsable de la wilaya afin d'intervenir pour mettre fin à la situation des travailleurs de l'éducation qui sont, selon ce même coordinateur, “pris en otages par le directeur de l'éducation qui menace de surcroît de ponction sur le salaire des travailleurs grévistes”. À l'occasion de ce sit-in, une plate-forme contenant des revendications nationales et locales a été remise au wali qui a reçu les membres de ce syndicat et qui leur a promis, à l'issue de la rencontre, de prendre en charge les revendications formulées par le bureau de wilaya et de transmettre celles d'ordre national à qui de droit. Concernant ces dernières, elles portent sur l'intégration des agents de sécurité dans le corps de l'éducation, l'affirmation du droit à la promotion conformément au décret exécutif de mai 1985, et la révision à la baisse du volume horaire du travail des différentes catégories, ainsi que l'augmentation des salaires des travailleurs des corps communs, estimant que leurs salaires actuels sont inférieurs au Smig. Quant aux revendications locales, elles se résument à la régularisation des situations financières des travailleurs de l'éducation, à savoir les salaires des vacataires, les rappels d'échelons, les heures supplémentaires et les primes de scolarité, et à la cessation de la provocation et l'intimidation des travailleurs en les menaçant de ponctions sur salaire. Ces revendications exprimées non seulement par l'UNPEF, mais aussi par les autres syndicats du Cnapest et du Satef ont été, pour rappel, à l'origine d'un vaste mouvement de protestation dans la wilaya de Tizi Ouzou où le secteur de l'éducation a été paralysé à plusieurs reprises. S. L.