Pour la première fois, depuis le début de la saison, la direction de l'USM El-Harrach a décidé d'élever, au niveau de la FAF, une protestation officielle contre l'arbitre international, M. Haïmoudi, à la suite de son arbitrage, jugé “tendancieux”, lors de la rencontre choc de jeudi dernier, USB-USMH qui s'est soldée par la victoire de Biskra, 2-1. Cette requête, accompagnée d'un rapport détaillé, devait parvenir à la fédération, le plus rapidement possible, selon le coach de l'USMH, Mustapha Heddane. Ce dernier explique que son club reproche à Haïmoudi “un arbitrage partial, visant à désavantager son équipe”. Pour étayer ses propos, le coach relève trois points très importants, selon lui : “La validation du premier but de l'USB, alors que le juge de touche avait levé son drapeau, signalant une faute. Le fait de n'avoir pas accordé un penalty flagrant à l'USMH, alors que tout le monde a vu que notre joueur, Younès en l'occurrence, a bel et bien été fauché en pleine surface de réparation. Et, la troisième preuve, la plus importante à mon sens, est le fait d'avoir signalé, au début, 5 minutes de temps mort et d'en n'avoir fait jouer que deux, en raison, sans doute, de notre retour en force en fin de match”. Et d'ajouter : “Il n'est pas de mes habitudes de justifier mes défaites par le comportement des arbitres. J'ai personnellement félicité des arbitres, alors que mon équipe avait perdu, comme ce fut le cas pour Benaïssa lors des deux confrontations face à l'ASMO et le SAM, mais, cette fois-ci, je ne peux pas me taire devant l'injustice et la hogra.” À noter que le rapport de l'USMH aboutira, cette fois-ci, au niveau du secrétariat de la FAF, suite à la dernière décision de la fédération d'élargir les prérogatives de la commission fédérale d'évaluation des arbitres, présidée par M. Dehamchi, lui confiant la mission de réception et d'étude des observations des clubs sur l'application des lois du jeu par le corps arbitral. Cette commission examinera donc le comportement de M. Haïmoudi lors de la rencontre USB-USMH et rendra, donc, ses conclusions qui peuvent, soit disculper l'arbitre en question soit aboutir à des sanctions. En effet, selon la FAF, la commission a été instruite d'examiner les réclamations et de communiquer les décisions dans les plus brefs délais. Une démarche empreinte, indéniablement, de transparence de la part de la FAF, mais qui gagnerait davantage de crédit si elle ne mettait pas seulement les arbitres au banc des accusés. En fait, autant il est normal d'évaluer le travail des arbitres, autant il est nécessaire d'inviter les présidents de club à plus de responsabilité. S. B.