La ministre a tenu à assurer que des "services spécialisés et de compétences" sont en mesure d'identifier ces tentatives de fraude. Un budget de 526 milliards de centimes, soit l'équivalent de la construction et de l'équipement annuels de 106 écoles de type "C" (6 classes) est alloué par l'Etat à l'Office national des examens et concours (Onec), a indiqué, hier, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, qui s'exprimait sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III. Cette enveloppe n'inclut pas les dépenses des structures locales, notamment au niveau des wilayas. "Ce budget donne une idée de l'investissement que l'Etat consent pour assurer non seulement la sécurité, mais aussi la crédibilité des examens nationaux", a indiqué Mme la ministre, avant d'expliquer qu'un tel effort suppose "une redevabilité" de la société. "Une redevabilité qui consiste à contribuer à ce que ce qui est investi en termes financiers puisse assurer à tout un chacun l'égalité des chances et assurer que chaque élève puisse réussir en fonction de ses compétences personnelles, et non par la triche." En abordant ce sujet comme il était attendu, la ministre n'a pas manqué d'insister sur les mesures relatives à la prévention de ce phénomène de triche durant les examens. Pour prévenir ce phénomène "qui est en train de prendre une dimension importante depuis l'introduction de la 3G", elle a d'abord fait état du changement de l'horaire de l'ouverture des centres d'examen, qui est désormais fixé à 08h30, pour tout le monde, tout en rappelant que les élèves et les enseignants, ainsi que les encadreurs qui y prennent part seront tenus de laisser leurs portables en dehors des salles d'examen. En affirmant que la triche, amplifiée par les nouvelles technologies de l'information, a pour objectif de "déstabiliser" le secteur de l'éducation, la ministre a tenu à assurer que des "services spécialisés et de compétences sont en mesure d'identifier ces tentatives de fraude". Ces derniers seront mobilisés au sein des centres d'examen. Mme Benghabrit, qui a tenu à signaler que ces services ont déjà identifié des fraudeurs, a averti que des actions instantanées seront prises à leur encontre, notamment des poursuites judiciaires. En somme, Mme Benghabrit dira que son département n'a pas privilégié une méthode, mais "nous utiliserons tous les moyens en notre possession". Et mettant à profit cette tribune, la ministre a axé ses propos sur la sensibilisation qu'elle juge "fondamentale", arguant que "majoritairement, la société est d'accord pour que le mérite soit au cœur de nos résultats et de nos pratiques et que l'honnêteté soit une qualité partagée". Et Nouria Benghabrit d'insister sur le devoir de la société de dénoncer les fraudeurs. Elle a, dans ce contexte, détaillé les moyens mis en œuvre par l'Etat, cette année, pour assurer la réussite du déroulement des trois examens, notamment la cinquième, le BEM et le baccalauréat qui aura lieu dimanche et qui durera 5 jours, et auquel prendront part quelque 818 518 élèves des classes terminales et 268 221 candidats libres, soit 33% des candidats. Au titre des moyens humains et matériels mobilisés, elle fera état de 2 561 centres d'examen répartis à travers le pays et de quelque 500 000 fonctionnaires dont des surveillants, des contrôleurs et des correcteurs. Mais au-delà des chiffres livrés, elle a assuré que les sujets des examens seront tous élaborés sur la base des programmes enseignés et en tenant compte du "niveau moyen d'une classe". Les résultats des examens seront rendus publics à la fin juin ou au tout début de juillet. AMAR R.