Les tensions politiques ont amplifié hier dans le royaume de Bahreïn après la décision d'une cour d'appel d'alourdir fortement une peine de prison contre le chef de l'opposition chiite qui réclame des réformes à la dynastie sunnite au pouvoir. Cheikh Ali Salmane, qui dirige le principal mouvement d'opposition Al-Wafaq, avait été condamné en juin 2015 à quatre ans de prison pour incitation à la désobéissance. Hier, la première Haute cour d'appel criminelle a porté cette peine à neuf ans. Pour rappel, cheikh Salmane, 51 ans, avait été reconnu coupable, lors du jugement en première instance, d'avoir "incité publiquement à la haine contre les adeptes d'une confession", en référence aux sunnites, d'avoir "incité à la désobéissance" et d'avoir porté atteinte au ministère de l'Intérieur en qualifiant ses employés de "mercenaires". M. T./Agences