La commission de recours de la FAF, qui a entamé le traitement du recours déposé par la direction du club de Aïn Fakroun, dans l'affaire de la rencontre CRBAF-ASK, rectifiera-t-elle le tir après la bourde commise par la commission de discipline de la LFP, qui a ignoré la réglementation en vigueur pour pondre des demi-mesures dans ce dossier, sacrifiant du coup Aïn Fakroun et protégeant l'ASK ? La question mérite d'être posée quand on rappelle que la LFP a sciemment zappé un article important du code disciplinaire pour justement éviter à l'ASK une relégation en division inférieure. Explications : Dans son édition du 11 mai dernier, soit bien avant la réunion de la commission de discipline de la LFP pour traiter l'affaire CRBAF-USC, à la lumière des images accablantes de la tricherie, Liberté avait mis en exergue l'article 81 du code disciplinaire de la FAF qui évoque justement ce cas précis. Que dit cet article ? "La tentative d'influence sur le cours du championnat prévue par l'article 123 du règlement du championnat de football professionnel est sanctionnée par : match perdu (sans attribution de points à l'équipe adverse) ; défalcation de neuf (9) points ; deux (2) ans de suspension ferme de toute fonction officielle pour la personne concernée du club ; un million de dinars (1 000 000 DA) d'amende pour le club", stipule cet article 81 que la commission de discipline feint d'ignorer. En clair, nous expliquions que si les membres de la CD devaient recourir à cet article 81, l'ASK ne bénéficierait pas des trois points de la rencontre (sans attribution de points à l'équipe adverse). Son classement, soit à la 14e place du classement général devant l'USMM Hadjout et l'OM Arzew, l'aurait condamnée à la relégation. Un tel verdict aurait du coup sauvé l'USC qui se hisserait à la 13e place et donc non relégable. Le président de la commission de discipline Hamid Haddadj avait même rué dans les brancards le lendemain sur une station de radio pour dénoncer la position de notre journal, coupable d'avoir cherché à envenimer la situation, alors que Haddadj sait très bien que nous avons visé juste. Pourquoi donc les membres de la commission de discipline n'ont pas appliqué l'article 81 ? La est toute la question, et d'aucuns estiment désormais qu'il y a eu une volonté manifeste de sauver l'ASK, protégée par un responsable influent de la FAF, et faire payer au président de l'USC, Abdelmadid Yahi, ses positions. Reste maintenant à connaître la position de la commission de recours de la FAF ! SAMIR LAMARI