Le président du Mouloudia d'Oran n'a que très peu apprécié la décision de son défenseur Mohamed Benyahia de saisir la CRL pour réclamer les six mois de salaires impayés. "Tout le monde sait que je n'ai jamais privé un élément de ce qui lui revenait de droit. Pourquoi alors Benyahia s'est-il précipité ? Le plus grave est qu'il n'a même pas voulu venir récupérer les trois chèques de banque représentant ses arriérés de salaire !", relatera Belhadj Mohamed, "excédé par l'irrespect et l'ingratitude dont fait preuve Benyahia envers son club employeur". "Pourtant, il y a quelques jours, il m'a sollicité pour lui prêter la somme de 30 millions de centimes. Je lui ai envoyé l'argent. Il m'a alors assuré de me rendre cette somme lorsqu'il encaissera les chèques qu'il devait récupérer par la suite. Il ne l'a pas fait. Je ne suis pas dupe. Je sais qu'il veut rejoindre l'USMA et qu'il a négocié avec ses dirigeants. Au moment même où il était en compagnie d'un responsable de l'USMA ici à Oran, à l'hôtel Royal, j'en ai été informé en temps réel. J'ai même discuté à son propos avec le président Haddad. Il m'a informé de l'accord trouvé avec notre joueur, me proposant un échange avec deux éléments de l'USMA. Je lui ai alors signifié que je n'étais pas chaud pour un échange. En revanche, si Benyahia veut rejoindre l'USMA, libre à lui. Mais je ne céderai pas sa lettre de libération à moins de deux milliards de centimes", précisera à ce sujet un Baba qui aurait "aimé que le défenseur aille au bout de son contrat et montre un peu plus de respect envers ce grand club qu'est le MCO qui l'a révélé et lui a donné la chance de jouer à ce niveau". "J'attends toujours qu'il vienne récupérer son argent. Mais depuis que je lui ai dit que ses chèques bancaires étaient prêts, il n'a plus donné signe de vie. Cela fait trois jours qu'on l'attend...", dira encore le président oranais, "décidé, toutefois, à ne jamais retenir un joueur contre son gré". "De par sa riche histoire, le Mouloudia d'Oran impose le respect. Je ne permettrai à aucun joueur de se croire au-dessus du club, de la ville ou de ses supporters. Ce qui m'a le plus déçu chez Benyahia, c'est lorsqu'il m'a dit qu'il a choisi l'USMA pour l'équipe nationale. Libre à lui de croire ce qu'il veut, notamment lorsqu'il est question de prestige ou de grandeur, mais qu'il sache que le MCO a toujours été un grand d'Algérie", conclut Belhadj Mohamed. Rachid BELARBI