Hier matin, le président du conseil d'administration, Abdelkader Bouhraoua, a animé une conférence de presse au siège du club, à travers laquelle il s'est étalé sur plusieurs volets. Hier matin, le président du conseil d'administration, Abdelkader Bouhraoua, a animé une conférence de presse au siège du club, à travers laquelle il s'est étalé sur plusieurs volets. Usant souvent de la langue de bois pour justifier les erreurs commises par sa direction, Bouhraoua fera quand même une révélation de taille, en accusant ouvertement l'homme fort du Mouloudia, Rachid Marif, d'avoir dissuadé Haddad d'investir au MCA, ainsi que feu Youcef Hassena. «Pour les investisseurs, et comme vous le savez, il y a eu Louadah avec lequel on a avancé dans les négociations avant de découvrir qu'il n'avait rien et qu'il tenait uniquement à la villa du club. Quant à Haddad, il était d'accord pour venir au Mouloudia, mais Marif et feu Hassena l'ont en découragé. Lorsque j'ai eu l'occasion de rencontrer Haddad, je lui ai demandé pour quelle raison il avait renoncé de venir au Mouloudia, il m'a confié que c'est Marif qui l'avait appelé pour l'en dissuader», dira Bouhraoua, dont les révélations ont surpris plus d'un. «Dès que les Italiens viendront, je céderai la présidence à Aouf» Toujours dans ce contexte, le président du conseil d'administration s'est exprimé sur sa position envers l'investissement de la société italienne Edil Pellicano au Mouloudia et dira : «Je ne m'accroche pas à mon poste comme certains veulent le faire croire. D'ailleurs dès que les Italiens viendront officiellement, je céderai la place à Sid Ali Aouf. Si les Italiens viendront, ce sera pour signer le contrat et non pour négocier. Maintenant, il faut voir avec Aouf qui est le mieux placé pour parler de l'investissement.» «Nous avons commis une bêtise en nous séparant de Bracci qui a offert le championnat au Mouloudia » A propos de la nomination de Bracci à la tête du staff technique, Abdelkader Bouhraoua a reconnu que le Mouloudia avait commis une erreur en remerciant Bracci, alors qu'il avait offert le titre de champion au MCA. «Bracci a toujours réussi au Mouloudia et je reste persuadé qu'on a fait le bon choix de le recruter une nouvelle fois. Nous avons commis une bêtise en nous séparant de Bracci qui a offert le championnat au Mouloudia», ajoute Bouhraoua qui n'a pas tari d'éloges sur le technicien français en se montrant très optimiste de le voir encore réussir au MCA, du fait qu'il connaît bien la maison. «Le Mouloudia n'a pas d'argent et certains ont déconseillé aux sponsors de l'aider» En s'étalant sur la situation financière du club, Bouhraoua reconnaît que le MCA traverse une crise financière aiguë. «Le Mouloudia n'a pas d'argent, les sponsors refusent de s'associer à une équipe qui n'a pas de stade et il y a même des gens qui ont déconseillé aux sponsors d'aider le club. Je tiens à remercier ceux qui nous ont assistés dans ces moments difficiles.» «Employé du club, le commissaire aux comptes n'a pas à s'immiscer dans nos affaires» Il n'est un secret pour personne que la SSPA/MCA est déficitaire et que le commissaire aux comptes saisira les instances compétentes pour la déclarer en faillite. «Le commissaire aux comptes est un employé du MCA, il n'a pas à s'immiscer dans nos affaires. Sachez que nous avons jusqu'au 31 décembre 2012 pour redresser la situation financière de la SSPA/MCA», conclura Bouhraoua à ce sujet. -------------------------------------------- Badji : «Nous sommes en contact avec deux joueurs locaux» Lors de la conférence de presse animée au siège du club à la villa de Chéraga, le manager général du MCA, en l'occurrence Faycal Badji, est intervenu à son tour sur plusieurs volets, dont le recrutement. A ce sujet, il n'a pas manqué de dire que «nous sommes en contact avec deux joueurs locaux, pour renforcer l'équipe au mercato. Cela ne veut nullement dire qu'ils sont les meilleurs joueurs du championnat, mais ils peuvent apporter un plus à l'équipe», dira Badji. Ce dernier n'a pas voulu décliner l'identité des deux joueurs. Mais une source digne de foi nous a confié qu'il s'agit de deux attaquant, dont l'un d'eux n'est autre que l'ex-Tlemcénien Ghazali qui porte actuellement les couleurs de l'Entente de Sétif et qui veut changer d'air. Toutefois, la direction de l'ESS exige pas moins d'un milliard de centimes en contre-partie de sa lettre de libération. «Chaouchi ne doit pas répondre aux provocations» Le manager général du Mouloudia n'a pas manqué aussi d'évoquer le sujet du portier Fawzi Chaouchi qui a écopé de cinq matchs de suspension. «Chaouchi doit apprendre à maîtriser ses nerfs et ne pas répondre à la provocation, car il doit s'habituer à ce genre de situation», nous a dit Badji. Ainsi donc et même si les Mouloudéens se sont montrés solidaires avec leur portier, ce dernier est appelé à faire preuve de professionnalisme et éviter d'être sanctionné, car cette fois-ci, la LNFP s'est montrée très clémente envers le portier du MCA. Ce qui ne sera pas le cas la prochaine fois. ------------------------------------------------- Koudri reprend enfin les entraînements Après plus d'une semaine de boycott, le milieu de terrain du MCA, Hamza Koudri, a repris le chemin des entraînements. Ce dernier était présent, hier, à la forêt de Bouchaoui avec ses coéquipiers. D'ailleurs, il s'est entraîné comme si de rien n'était. En effet, Koudri a rencontré ses dirigeants qui lui ont promis une fois de plus de lui payer ses arriérés de salaires. Pour rappel, les dirigeants du MCA, au même titre que Koudri, ont voulu faire croire à tout le monde que son absence était liée au mariage de son frère. Koudri avait bel et bien boycotté son équipe, et ce n'est pas la première fois qu'il a eu recours à cette façon de faire. Lorsqu'il avait fait l'impasse sur le stage de Tipasa, les dirigeants avaient aussi évoqué le mariage de son frère. ------------------------------------------------- Berramla rencontre Ghrib Hier matin, le milieu de terrain du MCA, Tayeb Berramla, a rencontré Omar Ghrib pour lui demander des explications sur sa situation, lui qui ese dit marginalisé. Le coordinateur de la section football du Mouloudia a tenu à rassurer Berramla qu'il aura sa chance avec Bracci qui compte mettre tous les joueurs sur un même pied d'égalité. Francesco Pellicano attendu avant ce week- end Selon des sources dignes de foi, on laisse croire que le patron de la firme Edil Pellicano et ses proches collaborateurs sont attendus avant ce week-end, à Alger. Francesco Pellicano sera accompagné par un interprète, son avocat et le conseiller de la firme, un certain Alessandro Favaretti. Si les Italiens arrivent à Alger ce mercredi ou jeudi, la signature du contrat d'investissement sera imminente. --------------------------------------------- Pourtant le PV entérinant son départ existe toujours Voilà pourquoi Bouhraoua s'accroche au koursi Les jours passent et se ressemblent au Mouloudia. Depuis plus de deux ans, le club vit une situation chaotique sur le double plan administratif et financier. Cela est dû à l'incompétence des responsables en matière de gestion. Une limite démontrée par le fait que le club est tout le temps plongé dans la crise. Malgré cette situation qui risque de mener le club vers l'implosion, le président du conseil d'administration refuse toujours de céder son poste, c'est ce que rapportent certaines informations qui circulent dans l'entourage du club. Abdelkader Bouhraoua a décidé de continuer sa mission, en dépit du fait que son retrait de la présidence ait été annoncé lors d'une réunion tenue au siège du club le jeudi 22 septembre dernier. Le PV entérinant son départ existe toujours. Cette décision semble très étrange, et pourtant il a annoncé son retrait pour la énième fois. Néanmoins, ce que beaucoup ignorent, depuis ce fameux 22 septembre, les Chnaoua pensaient que ça allaient être une journée historique avec l'annonce de la venue des Italiens, que beaucoup de choses allaient changer. Nous avons ainsi cherché les raisons qui ont poussé Bouhraoua à revenir sur sa décision, avec comme principal souci de régler les dettes. Le plus étonnant dans cette affaire, c'est que Bouhraoua signe les chèques alors qu'il est confronté à des problèmes, tandis que c'est le coordinateur de section football qui décide, négocie et prend les décisions ! Les chèques sans provision de Zekri, Zaïm et l'agence immobilière l'enfoncent Au Mouloudia, on a pris une mauvaise habitude, celle de délivrer aux créanciers des chèques de garantie. Cela risque de jouer de mauvais tours aux responsables. Noureddine Zekri et Mohamed Zaïm ont reçu des chèques avec comme somme mentionnée 200 millions de centimes pour le premier et 400 pour le second. Seulement, ces chèques n'ont pas pu être encaissés par les intéressés à cause du manque d'argent dans les caisses du club. Quelle a été leur réaction ? Ils ont tout simplement saisi le procureur de la République auprès de la Cour d'Alger. Ajouter à cela l'affaire de l'agence immobilière qui s'est chargée de trouver des logements de location aux joueurs. La direction a remis à ladite agence un chèque de 300 millions de centimes qu'elle n'a pas encore encaissé. Ces faits contredisent les propos de Omar Ghrib, coordinateur de section football, lors de son passage à la Radio nationale. Koudri, Babouche et Besseghir ont des chèques impayés Les joueurs sont eux aussi concernés par cette affaire de chèques. Dernièrement, Koudri a reçu un de 460 millions de centimes qu'il n'a pu encaisser. Babouche a eu à son tour un chèque d'un montant de 500 millions, alors que celui de Besseghir est de 250 millions. Des chèques impayés qui risquent de jouer un vilain tour à Bouhraoua. Le professeur Zemmouri réclame toujours 6 millions depuis l'opération de Amroune Le professeur Zemmouri exige lui aussi son argent. Le club lui doit encore 6 millions de centimes, suite à l'intervention chirurgicale qu'il a effectuée depuis huit mois. La direction du Mouloudia s'est montrée incapable de régler une somme aussi dérisoire. Deux chèques impayés déposés à l'OCO sèment le doute L'autre affaire qui risque de faire couler beaucoup d'encre, c'est bien les deux chèques mis à la disposition de l'Office du complexe olympique, que les responsables de cette instance n'ont pas encore encaissés, après le délai fixé par les pensionnaires de la villa de Chéraga. Seulement, il y a aussi une histoire de signature qui sème le doute, puisque Sadek Amrous jure de ne pas avoir signé le moindre chèque à cette période. L'agence de voyages de Chéraga a déjà saisi le tribunal L'agence de voyages de Chéraga, qui s'est occupée du voyage de la délégation du Mouloudia d'Alger à Bangui via Tripoli, pour le compte du premier tour de la Ligue des champions, a longtemps attendu la somme avoisinante les 200 millions de centimes. Mais après expiration du délai, les responsables de cette agence ont saisi le tribunal pour récupérer leur dû. Par ailleurs, on doute aussi du côté de la villa de Chéraga de l'identité du signataire de ce chèque qui n'a pu être démasqué. Bouchema possède un chèque de 150 millions Parti à l'USMA, Nacim Bouchema a toujours en sa possession un chèque de 150 millions de centimes, qu'il n'a pu encaisser depuis longtemps. Dans l'entourage du club, on nous a fait savoir aussi que le milieu de terrain usmiste devrait même saisir la justice dans les prochains jours. Ainsi, Bouhraoua sera confronté à un autre problème. Youcef Sofiane menace Un autre joueur menace Bouhraoua et Ghrib. Il s'agit de Youcef Sofiane qui a porté les couleurs du Mouloudia l'an dernier. Au cours de l'interview qu'il nous a accordée lors de notre précédente livraison, il a fixé un ultimatum d'une dizaine de jours aux dirigeants pour percevoir son argent, sinon il aura recours à la justice. Ainsi, Bouhraoua est prévenu, il doit le régulariser pour ne pas avoir une énième affaire devant la justice. ------------------------- A la veille de la commémoration du déclenchement de la guerre de Libération Bouhraoua s'attaque aux héros de la Bataille d'Alger ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que Abdelkader Bouhraoua est passé complètement à côté de son sujet, au cours de la conférence de presse qu'il a animée hier au siège du club, à la villa de Chéraga. Concernant l'affaire Haddad, Bouhraoua n'a pas manqué l'occasion de pointer un doigt accusateur à son ami de l'époque, Youcef Hassena - que Dieu ait son âme - décédé il y a deux semaines. Il faut dire que cette déclaration n'a pas été du goût des authentiques Mouloudéens, car le président du conseil d'administration devait laisser son ami reposer paix, sans citer le défunt, un héros de la guerre de Libération et condamné à mort durant la glorieuse Bataille d'Alger. Comme par hasard, cette déclaration intervient à la veille de la commémoration du 1er Novembre 1954. Si Bouhraoua occupe actuellement le poste de président de la SSPA/MCA, c'est aussi grâce à des hommes, à l'image de feu Hassena, qui ont sacrifié leur vie pour libérer le pays.