Le nombre de producteurs est passé de 136 en 2003 à 1801 actuellement, totalisant un cheptel laitier formé de 46 457 têtes. La conférence régionale tenue, lundi, à Mila sur le développement de la filière lait à l'Est a permis de mesurer tout le chemin fait par les producteurs et les transformateurs de lait de la wilaya. Indéniablement, la wilaya de Mila est l'un des bassins laitiers les plus importants de la région, grâce notamment à sa vocation agropastorale et l'importance accordée à l'élevage des bovins laitiers. En effet, Mila exporte annuellement plus de 16 millions de litres de lait vers 7 wilayas de l'Est, à savoir Constantine (48 000 l/j), Béjaïa (5000 l), M'sila (43 000 l), Annaba (54 000 l), Batna (43 376 l), Oum El-Bouaghi (50 000 l) et Sétif (833 l). Le développement de l'activité est tributaire surtout de l'investissement privé : création de laiteries, naissance d'un important réseau de collecteurs particuliers et le développement fulgurant du cheptel laitier sont, à côté du soutien apporté par l'Etat à tous ces acteurs, les principaux facteurs de réussite de la filière localement. Selon les chiffres donnés par le DSA lors de la conférence, la wilaya produisait moins de 700 000 l de lait par an avant 2009. Actuellement, on en produit 39 millions de litres. C'est fulgurant comme développement. Le nombre de producteurs suit cette cadence, il est passé de 136 en 2003 à 1801 actuellement, totalisant un cheptel laitier formé de 46 457 têtes. Concernant le développement du réseau des laiteries, le DSA fera savoir que la wilaya compte actuellement 3 unités en service (Grouz Lait, Amani et Ferhat Lait) et une quatrième, Mila Lait, en projet. La filière, qui prospère à la faveur de la politique étatique visant à réduire la facture de l'importation, emploie localement une main-d'œuvre composée de 15 728 employés, selon les statistiques officielles. Lors de son intervention d'ouverture des travaux de cette conférence, le wali, Abderrahmane-Madani Fouatih, a salué les efforts de tous les acteurs en les invitant à en faire davantage pour réduire la facture de 1,9 milliard de dollars allouée annuellement par l'Etat à l'importation du lait. Kamel B.