La production de lait cru dans la wilaya de Ghardaïa est passée de 2 535 312 litres de lait naturel cru en 2000 à 8 634 762 de litres en 2011. Cette croissance significative s'explique par la réouverture des frontières sanitaires et les mesures d'encouragement à la production du lait naturel établies par le FNRDA soutiennent les responsables des services agricoles (DSA) de la wilaya. Ainsi, la filière lait a franchi la barrière de l'autoconsommation familiale pour atteindre à travers la wilaya de Ghardaïa, notamment à Guerrara et dans la vallée du M'Zab, le niveau "industriel" soutenu par une large distribution de la production laitière. Dépassant le stade de l'autosuffisance à l'échelle de la wilaya, cette production couvre désormais une bonne part des besoins des wilaya limitrophes et assure l'autosuffisance de la wilaya. Cette nouvelle dynamique est pour l'essentiel, soutenue par la modernisation du système d'élevage, particulièrement le bovin et l'utilisation de matériels techniques appropriés à la production laitière. Le réseau agréé de la collecte de lait, autre activité ayant également bénéficié du soutien du FNRDA s'est sensiblement amélioré et a permis la mise en place d'un réseau de 16 collecteurs, recueillant 15.400 litres de lait cru/jour en deux temps, pour alimenter les six unités de pasteurisation existantes dans la wilaya. Le développement de la filière lait, a, par ailleurs, permis la création de 560 postes de travail permanent à travers les unités de pasteurisation et le réseau de collecte et de distribution à travers la wilaya. Le nombre de vaches laitières est passé de 1.600 en 2009 à 2 345 en 2011, tandis que le cheptel caprin laitier est estimé actuellement à plus de 86 000 chèvres et le cheptel camelin laitier à plus 5 000 chamelles, révèlent les statistiques de la DSA de Ghardaïa. Cette structure prévoit à l'horizon 2014, une production record de 23 millions de litres de lait, y compris le lait reconstitué, à partir de toutes les espèces constituant le cheptel local. Cette projection reste toutefois tributaire de l'importation de nouvelles génisses performantes de race pure, de l'amélioration génétique du cheptel, de la diversification des ressources fourragères et du renforcement de l'infrastructure de collecte et de transformation du lait, estime-t-on auprès de la DSA. Des actions soutenues pour l'amélioration génétique, visant à améliorer les performances des bovins laitiers, sont par ailleurs menées dans la région, à travers des opérations d'insémination artificielle et de suivi vétérinaire du cheptel.