Devant l'absence de communication du maître d'ouvrage, les rumeurs ont créé la zizanie entre les habitants des différentes localités de la commune. Le tracé du projet de la nouvelle pénétrante autoroutière reliant la ville d'El-Eulma (wilaya de Sétif) à Jijel sur 100 km fait toujours polémique, notamment entre les citoyens concernés par l'expropriation, voire par la démolition de leurs maisons respectives. En effet, la confusion totale, voire l'opacité avec laquelle les responsables concernés gèrent ce projet, d'un côté, et le manque d'information et de communication de l'autre suscitent depuis plusieurs semaines l'inquiétude et la colère des habitants de plusieurs communes, à l'instar de Guelta Zerga, Béni Fouda et Dehamcha. La non-transparence sur le tracé validé inquiète toujours les populations des villages d'Ouled Maïza, Anser El-Chougui et Laâraba (commune de Dehamcha). Pis encore, devant l'absence de communication du maître d'ouvrage, les rumeurs ont créé la zizanie entre les habitants des différentes localités de la commune. En effet, les habitants du village d'Ouled Maïza refusent de façon catégorique ce tracé qui menacerait le cimetière du village, sachant que cette proposition a été appuyée par certains élus locaux qui ont pris en considération la concentration d'une centaine d'habitants et aussi pour éviter la démolition d'une école primaire, d'une antenne administrative, d'une salle de soins et une mosquée. "On n'acceptera jamais de toucher à notre cimetière où sont enterrés nos aïeux. Nous devons respect à nos morts et protéger ces lieux", nous dira l'un des habitants. De leur côté, les habitants des villages de Anser El-Chougui et de Laâraba réclament le changement du tracé de façon à ne pas toucher leurs habitations. Selon un responsable de l'APC de Dehamcha, aucune information n'est parvenue à leurs services concernant ce sujet. Par ailleurs, dans la commune de Guelta Zerga, 13 habitations du village Aguebat Bouchrit et une mosquée seront démolies. Aux villages d'El-Hasbia et El-Battah (commune de Béni Fouda), 25 habitations ont été recensées par les services de la wilaya, cependant les habitants de ces localités dénoncent le manque d'information concernant le sort de leurs habitations. "Au moment où les travaux de réalisation sont lancés, aucune information n'a été donnée concernant le sort de nos constructions. Rien n'a filtré sur les indemnisations qui nous seront octroyées après l'expropriation", a fulminé un représentant des habitants. A. LOUCIF