Le désormais ex-attaquant du Mouloudia d'Alger, Khaled Gourmi, a finalement choisi de ne pas continuer l'aventure dans le championnat d'Algérie après cinq années passées entre l'ESS et le MCA où ces deux formations lui ont offert l'opportunité d'orner sa carrière par des titres (2 fois champion d'Algérie avec l'ESS, 2 fois vainqueur de la Coupe d'Algérie avec l'ESS et le MCA plus une super-coupe d'Algérie avec le Mouloudia), lui qui est arrivé d'un club suisse inconnu, Yverdon Sport, même s'il avait effectué un passage au sein du club suisse, Young Boys. Gourmi n'aurait jamais rêvé d'extirper sa carrière d'une monotonie certaine et gagner cinq titres majeurs avec deux prestigieux clubs algériens en cinq saisons. En effet, c'est grâce au championnat algérien qu'il a relancé son parcours et que certains clubs ont remarqué son potentiel technique et physique pour solliciter ses services. L'ancien sétifien et mouloudéen était pourtant considéré par l'entraîneur Djamel Menad l'atout offensif majeur du MCA en prévision de la saison prochaine. Alors que les dirigeants attendaient son retour des vacances pour entamer les négociations en vue d'une prolongation de contrat, Gourmi n'a pas été correct en répondant aux sirènes des pays du Golfe, alors que les Mouloudéens l'attendaient pour rempiler. Les dirigeants du vieux club algérois n'ont pas apprécié le comportement de Khaled Gourmi même si l'actuel premier responsable a déclaré, au lendemain de la signature du joueur dans un club du Qatar, que "ce n'était guère une perte". Une déclaration qui en dit long sur le désarroi des dirigeants mouloudéens, qui ne s'attendaient pas à ce coup fourré de la part du joueur. Incontestablement, Gourmi a privilégié l'aspect financier, même si lui a catégoriquement réfuté cette hypothèse. Gourmi a assuré, dans une déclaration, qu'il n'a jamais été dans son intention de prendre à défaut le Mouloudia et ses dirigeants. Pour lui, c'était simple. Etant en fin de contrat, il a accepté la proposition de jouer au Qatar car il voulait vivre un nouveau challenge. D'ailleurs, il n'a pas hésité à comparer son choix à des décisions prises par des joueurs de renommée mondiale, qui ont choisi de jouer dans le championnat du Qatar, à l'image du milieu de terrain du FC Barcelone, Xavi et l'ex-attaquant du Réal Madrid, Raul Gonzales. Toute proportion gardée, le transfert de Gourmi à l'équipe d'Al-Shahania s'est fait sans grand bruit. Il faut dire que ce n'est certainement pas le projet sportif qui l'avait attiré dans un championnat qui reste, en dépit de la présence des stars "retraitées" européennes, loin du niveau de notre championnat. L'aspect financier est certainement l'atout principal qui a fait pencher la balance, surtout lorsqu'on sait que le club, qui vient d'être promu en Qatar Stars League, a également engagé l'avant-centre du Club Africain, Saber Khalifa. Ce dernier n'irait pas au Qatar si l'offre financière est en dessous de ce qu'il touchait en Tunisie, sachant que les clubs du pays voisin payent mieux que les nôtres. Donc, même si Gourmi affirme que l'argent n'a jamais dicté son choix et qu'il voulait un changement, il n'en demeure pas moins que cet alibi est loin d'être convaincant. Le joueur algérien a signé un contrat de deux ans, et même si certains veulent lui coller l'étiquette de mercenaire, il faut savoir qu'il a 31 ans et sa carrière arrive à son épilogue. C'est donc tout à fait légitime de penser à l'après-carrière de footballeur, et seules les équipes des pays du Golfe peuvent offrir une petite assurance. L'ancien ailier droit du MCA a disputé 29 matches de Ligue 1 la saison dernière et a inscrit 4 buts. Il quitte tout de même le championnat algérien avec des titres dans ses bagages. M. A.