La solidarité n'a pas de couleur et n'obéit à aucune appartenance ethnique. L'exemple vient de l'extrême est de la wilaya de Tizi Ouzou, de la commune de Yakouren plus exactement, où l'on a enregistré une forte mobilisation de jeunes venus de plusieurs wilayas du pays, dont Tissemsilt, Tiaret et Tébessa, pour renforcer les équipes assurant le service dans les restaurants du cœur, ouverts à l'occasion du mois de Ramadhan. Au resto Rahma du centre-ville, où sont servis plus de 120 repas/jour, l'ambiance renvoie la véritable image d'une jeunesse qui n'est motivée que par le volontariat et le sentiment d'entraide et de soutien aux démunis. Depuis le début du Ramadhan, les volontaires, qui ont mené une vaste campagne sur cette action de bienfaisance via les réseaux sociaux ont réussi à s'organiser pour mener à bien les tâches qui leur sont assignées sous le couvert de l'association de solidarité des jeunes de Yakouren. Pour sa part, l'association Bla Tilissa (littéralement "sans limites") du village d'Aït Bouhini n'a pas dérogé à ses traditions de bienfaisance. Selon les représentants de cette association appuyée par les notables de ce village qui veille au respect de l'autorité traditionnelle, 150 kits alimentaires contenant des produits de première nécessité ont été distribués. L'opération est rendue possible grâce à la contribution des bienfaiteurs de la région et des habitants qui n'ont pas lésiné sur les moyens pour faire aboutir cette énième action de solidarité enregistrée à l'actif de ladite association. Le comité local du Croissant-Rouge algérien a, de son côté, procédé dès le début du mois de jeûne à la distribution de 500 couffins au profit des familles nécessiteuses recensées à travers la commune. Le comité, présidé par Dr Amar Sadok, prévoit également une campagne de circoncisions au profit d'une quarantaine d'enfants démunis. Pour Ramadhan 2016, une première pour le CRA de Yakouren, un restaurant Rahma a ouvert ses portes pour permettre aux passagers et aux nécessiteux de rompre le jeûne et d'y souper la traditionnelle chorba avant de se régaler de la suite du menu et surtout des clafoutis sonnant comme une invitation renouvelée pour revenir dans cette région hospitalière. RABAH KARÈCHE