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Affaire El Khabar : "Une arnaque judiciaire"
Le collectif de la défense a annoncé hier sa déconstitution
Publié dans Liberté le 23 - 06 - 2016

Les avocats, qui ont pris la décision de concert avec leur mandant de ne pas plaider le dossier au fond, entendent, par leur action, ne pas cautionner "une parodie de justice", tant les violations des procédures dans le cadre de la plainte en référé ont été nombreuses et flagrantes.
Le retrait du collectif des avocats de la défense dans l'affaire El Khabar est, désormais, acté et officiellement annoncé, hier, lors d'une conférence de presse animée au Forum de Liberté. Les membres du collectif d'avocats, en l'occurrence Me Sadat, Me Berghel, Me Feddag, Me Bourayou et Me Ben Hamouda se sont relayés au micro pour informer et expliquer cette décision. Au-delà de ce retrait qui se veut une réponse "à une arnaque judiciaire", les avocats ont passé en revue toutes les irrégularités constatées dans la procédure judiciaire dans le cas de la plainte en référé du ministère de la Communication. Une institution, ont insisté les avocats, dépourvue de la qualité de plaignant.
Selon les mêmes intervenants, la justice a cautionné une violation en bonne et due forme des dispositions légales contenues dans les différents textes de loi, notamment, dans la dernière Constitution. "C'est une parodie de justice", ont-ils dénoncé, affirmant qu'à travers leur geste "politique", c'est la justice qui se retrouvera face à elle-même dans le traitement d'une affaire peu banale. Cette affaire, ont-ils relaté, "est éminemment politique", que le pouvoir s'en était chargé de "politiser" dans le but de baliser le terrain à un jugement de la même nature. "Cette politisation à outrance, ont-ils enchaîné, a mis la justice dans une posture d'institution exclusivement à la solde du pouvoir politique." "La décision de la justice est contraire à la loi", a souligné Me Berghel, expliquant que le parti-pris de la justice s'est vérifié tout au long de la procédure.
Il a rappelé, dans ce sens, les différentes irrégularités relevées par la défense que le juge n'avait pas pris en compte. Pour cet avocat, le verdict était connu d'avance. De ce fait, pense-t-il, "le retrait du collectif est plus que nécessaire". "Nous n'allons pas donner de la crédibilité et de la légitimité à une justice aux ordres", lâchent les autres avocats, estimant que le juge et le commissaire d'Etat ont donné, lors des audiences, un avant-goût de ce qui sera le jugement. "On ne peut pas demander, séance tenante, au plaignant de corriger l'objet de sa demande", a dénoncé, pour sa part, Me Fetta Sadat, précisant, au passage, que l'affaire a été "gérée en dehors des prescriptions légales du code de procédures civiles et administratives". Pour elle, à travers cette affaire, "c'est l'Algérie qui rate son rendez-vous avec l'histoire" et "c'est la mise sur pied d'un Etat de droit qui est remise ne cause".
Me Khaled Bourayou a dénoncé, quant à lui, "la volonté du pouvoir de remettre en cause la liberté d'expression et la liberté de propriété". Il a expliqué que "le nom d'Issad Rebrab ne figure, pourtant, sur aucun document officiel" et le fait de le citer, a enchaîné Me Berghel, "confirme que le capitaine d'industrie est la cible du pouvoir". "C'est un investisseur reçu par quatre ministres brésiliens en une journée", a rappelé l'avocat, avant de dénoncer "les blocages des projets de Cevital".
Les avocats ont, par ailleurs, expliqué que le viol caractérisé de toutes les dispositions légales s'est confirmé, d'abord, par le défaut de qualité du ministère, lequel département a eu l'aval de l'Exécutif, (allusion à la sortie du Premier-ministre qui avait déclaré que Hamid Grine a été chargé pour mettre de l'ordre dans le secteur). Ensuite, ont-ils dénoncé, la mise sous tutelle de l'institution de la justice qui ne pourra appliquer le droit du fait qu'elle s'est rendue coupable de graves entorses et violation de la loi dans le traitement de la même affaire en référé.
Avec ce retrait, c'est la justice qui est mise devant le fait accompli. Elle est désormais face à une responsabilité historique. Elle traitera l'affaire dans le fond et rendra son verdict sans la caution des avocats d'El Khabar qui ont décidé d'une action hautement politique : celle de se déconstituer en tant que défense.
Mohamed Mouloudj


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