Le plus grand viaduc ferroviaire du continent est en voie d'achèvement à l'entrée Est de la ville de Tlemcen. Il couvrira une distance linéaire de 1 780 m. Il repose sur d'énormes colonnes en béton armé dont certaines atteignent une hauteur de 114 m. Ce viaduc fait partie des nombreux ouvrages d'art ponctuant le tracé de la ligne grande vitesse (LGV) à double voie électrifiée reliant Oued Tlélat à Tlemcen avec continuation jusqu'à Maghnia, sur une distance de 133 km. À sa potentielle mise en exploitation en 2017, le train Tlemcen-Oran, qui observera une seule halte à Bel-Abbès, parcourra la distance entre les deux villes à 220 km/h. Il mettra ainsi 45 mn pour rejoindre la capitale de l'Ouest (gain d'une heure sur la durée actuelle du trajet). Financé à près de 2 milliards d'euros et géré par l'agence en charge des études et des investissements ferroviaires, Anesrif, le projet a été confié à deux entreprises italiennes. Les travaux, dont le taux d'avancement tourne autour de 75%, sont menés en association avec plusieurs entreprises algériennes. Sans subir l'impact de la crise financière engendrée par la baisse drastique du prix du Brent, le méga-projet avance à pas sûrs, malgré les difficultés inhérentes aux expropriations. Si la frontière terrestre ouest est rouverte, le train observera un deuxième arrêt à la ville marocaine d'Oujda.