Outre l'état du CHU Saâdna-Abdenour de Sétif qui n'arrive toujours pas à décoller, l'échec presque total de l'opération d'externalisation des soins spécialisés au niveau des EPSP, notamment au niveau de l'EPSP du chef-lieu de wilaya, où le manque de matériel et de consommables ainsi que l'exiguïté et l'inadaptation des lieux dans d'autres structures compromettent les objectifs tracés par la tutelle, plusieurs projets inscrits à travers les quatre coins de la wilaya accusent un retard considérable. Il s'agit des projets de réalisation d'une maternité à la polyclinique de Draâ Kébila, d'une polyclinique à Maoklane et d'un hôpital de 60 lits à Béni Aziz dont les travaux traînent depuis trois ans. Pire encore, dans certaines localités, en dépit de l'existence de structures et d'équipements et matériels, le manque flagrant de personnel accentue la souffrance des citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Des observateurs proches de ce dossier imputent cette situation navrante à l'absence d'une vision logique et la mauvaise répartition des personnels. Le meilleur exemple est la maternité de la polyclinique Ouazar-Tahar de Béni Mohli relevant de l'EPSP de Béni Ourthilène qui enregistre une absence totale de personnel. "Les équipements existent, mais la structure n'est toujours pas opérationnelle. Au grand dam de la population de la région, elle est à l'arrêt. La non-affectation de staff médical et paramédical spécialisé en est la cause", nous dit un élu local. Selon les habitants de la commune, les parturientes se déplacent vers les structures des daïras limitrophes dans la wilaya de Béjaïa. Les responsables du secteur de la santé sont encore une fois interpellés pour se pencher davantage sur ce problème afin de trouver les solutions idoines et du coup mettre fin à la souffrance de la population, notamment dans les régions enclavées et déshéritées. F. SENOUSSAOUI