Si la caisse a enregistré 130 000 nouveaux dossiers en 2014, 180 000 autres en 2015, rien que pour le premier semestre (janvier-juin) 2016, elle a enregistré 100 000 nouvelles demandes, indiquent les responsables de cet organisme et s'attend à 200 000 nouveaux dépôts d'ici à la fin de l'année. Les retraités percevront à partir du mois de juillet en cours, une augmentation de 2,5% de leurs pensions et allocations. Cette revalorisation prévue pour l'année 2016 a été d'ores et déjà mise en application. Cette réévaluation coûtera annuellement à la Caisse nationale des retraites (CNR) 20 milliards de dinars. Mieux, la CNR a procédé à la diversification des modes de paiement des pensions et allocations à travers le canal bancaire à compter du 1er juillet 2015. Au 30 juin dernier, quelque 43 239 retraités ont perçu leur pension via le réseau bancaire de la Banque de développement local (BDL). Depuis l'annonce de la révision de l'âge du départ à la retraite par le gouvernement, le rythme des dépôts des dossiers s'est accéléré sensiblement. Si la Caisse a enregistré 130 000 nouveaux dossiers en 2014, 180 000 autres en 2015, rien que pour le premier semestre (janvier-juin) 2016, elle a enregistré 100 000 nouvelles demandes, indiquent les responsables de cet organisme. Ceux-ci s'attendent à 200 000 nouveaux dépôts d'ici à la fin de l'année en cours. Au total 2 880 180 dossiers de pension et allocations de retraite sont gérés actuellement par la CNR, dont 2 016 817 retraites normales (âge 60 ans), 594 247 retraites proportionnelles, 261 717 retraites sans conditions d'âge, 507 retraites anticipées et 6 892 retraites servies à l'étranger. Les dépenses mensuelles de la Caisse ont atteint près de 86 milliards de dinars en 2016, en hausse de près de 18% par rapport à la moyenne mensuelle de 2015. La CNR prévoit également des dépenses de 1 000 milliards de dinars pour toute l'année en cours. "La dépense mensuelle de la CNR est passée de 73 milliards de dinars en janvier 2015 à près de 85,7 milliards de dinars en mai 2016", explique la même source. L'augmentation des dépenses d'une manière "constante" est due à la hausse du nombre de bénéficiaires de cet organisme. S'agissant de la dépense annuelle, le montant est passé de 797 milliards de dinars en 2014 à 507 milliards de dinars uniquement pour le premier semestre (janvier-juin) de 2016.
Les dépenses mensuelles de la CNR augmentent à près de 86 milliards de dinars Cette somme va, selon les dirigeants de la Caisse, dépasser les 1 000 milliards de dinars pour toute l'année en cours, soit une augmentation de 200 milliards de dinars durant cette période de référence (2014-2016). Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a, faut-il le préciser, affirmé récemment à Tiaret, que l'âge de départ à la retraite est de 60 ans, comme entériné lors de la dernière réunion de la tripartite (gouvernement-UGTA-patronat), annonçant que cette disposition "peut être allégée" pour les métiers pénibles. "L'idée de partir à la retraite à l'âge de 40 ans est inconcevable", a relevé le Premier ministre. Pour améliorer la qualité des prestations assurées aux retraités, la Caisse a, par ailleurs, entrepris plusieurs actions en matière de suivi permanent du traitement et l'allégement lié à la constitution des dossiers, en ce qui concerne l'accès au registre national automatisé d'état civil et le suivi des travaux des commissions nationales et locales de recours. L'on parle aussi de la tenue régulière et périodique (tous les mois au niveau local et tous les trimestres au niveau national) de réunions de travail avec le partenaire social pour le maintien du climat social et la participation aux travaux du comité sectoriel chargé de la simplification et de l'amélioration des procédures administratives, notamment, pour le déploiement du guichet polyvalent à travers l'ensemble des agences locales de la CNR, figurent parmi ces actions. Dans le cadre de la modernisation des méthodes de gestion, la CNR a mis en œuvre un plan directeur informatique qui constitue un outil performant de gestion moderne, intégrant les différentes fonctions liées à la liquidation et au paiement des prestations de retraite, précédemment exécutées soit manuellement, soit au niveau de plusieurs logiciels séparés. Il est prévu, en outre, le lancement d'une opération de gestion électronique des documents (GED) des dossiers dont la phase de numérisation est en cours de finalisation. B. K.