À l'approche de l'expiration du délai de 90 jours accordé par le Conseil de sécurité de l'ONU pour le retour de Minurso au Sahara Occidental, le Maroc a fini par conclure un accord avec une mission onusienne dépêchée à l'occasion. Ainsi, un premier groupe de 25 membres, sur les 83 expulsés mi-mars par le Maroc, s'apprête à faire son retour à Laâyoune cette semaine, en attendant le second groupe qui le rejoindra à la fin du mois de juillet. C'est ce qu'ont rapporté l'agence de presse sahraouie SPS et le site Inner City Press, qui suit de près les dossiers de l'ONU. Ces deux sources d'informations indiquent que ce retour graduel a été obtenu grâce à une médiation de la France entre le Maroc et l'ONU. Ainsi, le Maroc a fini par céder à l'appel du Conseil de sécurité des Nations unies pour le retour de la composante civile et politique de la Minurso en application de la résolution 2285. Dans le but évident de minimiser l'effet de cette décision et de montrer que Rabat ne fait pas machine arrière, des sources marocaines ont affirmé au journal Akhbar Al Yaoum et au site d'information Le360.ma que, pour l'instant, seuls 25 de ses membres ont obtenu le feu vert pour retourner au Maroc, et que les négociations se poursuivent afin de décider du retour ou non de la totalité des membres de la Minurso. Cette dernière source indique qu'un accord final é été conclu entre une commission onusienne ayant visité récemment le royaume et les autorités marocaines pour organiser le retour des membres de la Minurso. Il y a lieu de rappeler que le Conseil de sécurité de l'ONU avait demandé, dans sa résolution 2285 adoptée le 28 avril dernier, au Secrétaire général de l'ONU de présenter un rapport au Conseil dans les quatre-vingt dix jours si la Minurso a repris ses pleines fonctions, exprimant dans le cas contraire son intention d'examiner la meilleure façon de faciliter la réalisation de cet objectif. Merzak Tigrine