Le coordinateur national des gardes communaux, Lahlou Aliouat, a annoncé, mardi, à Tizi Tizi Ouzou, où il a animé un point de presse au siège local du MDS, que son organisation compte saisir la justice contre le ministère du Travail, concernant les 273 gardes communaux de la wilaya de Laghouat affectés durant plusieurs années à la surveillance de puits toxiques, contenant de l'huile Askarel, dont ils ignoraient les dangers, ce qui a eu un impact dangereux sur leur santé, puisqu'ils sont en train de "mourir à petit feu", a-t-il déclaré, précisant qu'"il s'agit d'une exploitation arbitraire effectuée dans des conditions inhumaines". Pour l'orateur, il est aussi nécessaire de situer la responsabilité du ministère de l'Energie dans cette affaire, et dans le même sillage, il annoncera l'organisation d'un rassemblement lundi prochain devant la Maison de la presse d'Alger pour dénoncer le cas de ces gardes communaux. Par ailleurs, dans le cadre d'une nouvelle feuille de route, Lahlou Aliouat annoncera encore l'organisation d'un congrès des gardes communaux, le 20 août prochain, à Ifri Ouzellaguene, ce lieu historique qui a abrité le Congrès de la Soummam en 1956. Evoquant la situation des gardes communaux, l'orateur dénoncera la sourde oreille des autorités qui tardent à prendre en charge concrètement leurs revendications, tout en regrettant qu'"un architecte de la criminalité, comme Madani Mezrag, est reçu comme une personnalité nationale alors que nous, qui avions sacrifié notre vie pour lutter contre le terrorisme, cette bête immonde, on tarde à reconnaître notre existence et à valoriser notre grand mérite au profit de la nation". Lahlou Aliouat ira même jusqu'à rappeler que "nous avons pris les armes pour sauver l'Algérie, et non pour sauver un système qui continue d'ignorer notre engagement à côté de l'Armée et des autres corps de sécurité contre le terrorisme. Avec 94 000 gardes communaux recensés à travers le territoire national, nous constituons une force qu'ils tentent vainement de diviser". Pour l'orateur, "le sacrifice de ce corps de sécurité actuellement dissout, et dont 4 678 sont tombés en martyrs durant la décennie noire, auxquels s'ajoutent 3 500 gardes radiés arbitrairement, interpelle ce pouvoir qui négocie avec des terroristes et jette en prison des journalistes et des avocats sans aucune gêne". Par ailleurs, la Coordination nationale des gardes communaux entamera dès le 18 juillet prochain un rassemblement ouvert à Tizi Ouzou pour exiger la reconnaissance officielle des sacrifices consentis par les gardes communaux, la révision des retraites, des primes d'engagement et des indemnités de départ, la régularisation des agents de la garde communale transférés à d'autres institutions ou autres corps de sécurité, la reconnaissance des blessés de la garde communale en tant que victimes de guerre et enfin la réintégration de tous les agents radiés. Elle souhaite, également, la promulgation d'une journée nationale pour commémorer les sacrifices de la garde communale. K. Tighilt