Plusieurs Chefs d'Etat africains présents à Kigali, pour le sommet de l'Union africaine (UA) ont souhaité que l'élection pour la succession de la présidente de la Commission soit reportée à janvier 2017 afin de permettre à des "personnalités emblématiques" de postuler, ont indiqué des diplomates. Les dirigeants africains ont jugé que les candidats en lice n'ont pas "le profil souhaité pour ce poste". L'actuelle présidente de la Commission de l'Union africaine l'UA, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, n'étant pas candidate à sa propre succession, les candidats avaient jusqu'au 31 mars 2016 pour soumettre leur candidature. Les candidats officiels sont la ministre des Affaires étrangères du Botswana, Pelonomi Venson-Moitoi, l'actuelle envoyée spéciale de l'ONU pour la lutte contre le sida, l'Ougandaise Speciosa Wandira Kazibwe, et le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères Agapito Mba Mokuy. Des diplomates en poste à Addis-Abeba (Ethiopie) pensent pourtant que "la Commission de l'Union a besoin d'un président ou d'une présidente qui a une vision panafricaniste pour réellement booster l'intégration africaine et surtout concrétiser l'Agenda 2063". Certains dirigeants africains souhaiteraient une réouverture des candidatures afin de donner la chance à des "figures emblématiques" de postuler. Ils font notamment allusion au Sénégalais Abdoulaye Bathily et à l'ancien président tanzanien Jakaya Kikwete. "L'une de ces deux personnalités pourraient, si elles se présentaient, décrocher le fauteuil", indique un commissaire de l'UA favorable au report de l'élection pour leur donner une chance de briguer la succession de Mme Zuma. R.I/Agences