Ces espaces réalisés pour lutter contre le commerce informel, qui a pris des proportions inquiétantes à travers la wilaya de Sétif, sont toujours inexploités. Plusieurs centres commerciaux destinés à la vente des fruits et légumes implantés dans la wilaya de Sétif sont toujours fermés. En effet, ces espaces réalisés pour lutter contre le commerce informel, qui a pris des proportions inquiétantes à travers les quatre coins de la wilaya de Sétif, sont toujours inexploités. En dépit de l'attribution de ces structures depuis des années, des commerçants refusent d'occuper leurs étals. Ils préfèrent continuer leur activité dans l'informel. Au chef-lieu de wilaya, la majorité des locaux des trois centres commerciaux sis à la cité El-Hidhab, à proximité de l'université Mohamed-Lamine-Debaghine, demeure fermée. Selon des informations recueillies auprès de quelques commerçants rencontrés sur les lieux, l'éloignement de ces centres et le manque de rentabilité a fait fuir les jeunes commerçants. Par ailleurs, plusieurs locaux des marchés des 1006-Logements, de la cité du 20-Août-55 et d'El-Maâbouda sont fermés depuis plusieurs décennies. Le marché de la cité Yahiaoui (ex-souk el-fellah), pourtant aménagé pour abriter des commerces de fruits et légumes depuis au moins dix années, est toujours fermé. Dans la commune d'El-Eulma, les 120 locaux attribués en 2013 aux jeunes chômeurs dans les trois marchés de proximité situés aux cités Boussif, Boukhabla et Djermane sont toujours à l'abandon. Selon de jeunes commerçants qui campent sur leurs positions en refusant de les exploiter, ces locaux se trouvent loin des consommateurs qui préfèrent fréquenter des marchés de l'informel. Ils avancent également le prétexte du manque de rentabilité. Même constat pour la grande majorité des autres communes qui ont bénéficié de projets de réalisation des locaux commerciaux destinés à la vente de fruits et légumes, dont de nombreux n'ont pas été attribués. Cette situation a rendu difficile la tâche des responsables qui manqueraient aussi de volonté pour éradiquer le commerce informel qui ne cesse de se propager à travers la wilaya. Ces efforts sont confrontés également à la cupidité des commerçants ambulants qui cherchent le gain facile. Amar LOUCIF