Les habitants d'Ouled Aïssa, une localité relevant de la commune d'Aomar, 25 kilomètres à l'ouest de Bouira, ne savent plus à quel saint se vouer pour se faire entendre. En effet, cette localité accuse un manque flagrant en matière d'aménagement urbain et autres commodités dites de base, tel qu'un réseau d'assainissement, un centre de santé, etc. Selon certains villageois rencontrés, leur bourgade est abandonnée par les autorités locales. "Notre bourg n'a pas bénéficié de projets de développement local depuis des années. L'état délabré de la chaussée, les nids-de-poule et les cratères parsèment notre route de 7 km", dira un citoyen. D'autres, indiquent que l'argent alloué à l'aménagement s'est "volatilisé". "Nous attendons que des mesures soient prises dans ce sens. Notre village a été doté d'une enveloppe financière estimée à 17 millions de DA dans le cadre du PCD 2013, nous sommes en 2016, mais rien n'a été fait pour le moment", déclarent de nombreux villageois, qui se disent las des promesses sans lendemain. Les habitants réclament, en premier lieu, l'aménagement et le bitumage des routes, notamment celle reliant Ouled Yekhlef à Ouled Aïssa, sur une distance de 7 kilomètres. L'état délabré des routes exaspère aussi les transporteurs assurant la desserte entre cette localité et les autres villages d'Aomar. Certains de ces transporteurs déclarent ouvertement qu'ils ne veulent plus se hasarder à aller plus loin au risque d'endommager leurs fourgons. Autre problème soulevé par les villageois, celui relatif à la rénovation des canaux d'assainissement. "L'absence de canaux de drainage des eaux pluviales et de réseau d'assainissement rend la vie des habitants infernale. Toutes les habitations que vous voyez sont dépourvues de réseau d'assainissement. Les égouts coulent à ciel ouvert et se déversent sur la chaussée. Nous avons l'impression qu'on est vraiment abandonnés", mentionne-t-on encore. R. B.