Les représentants des Patriotes des 37 wilayas se sont regroupés, hier, à Yakourène (Tizi Ouzou), pour évaluer la dernière rencontre avec le général-major Dahmani, directeur central chargé du social, le général-major Abed Boualem, chargé de la communication, et l'officier supérieur Hadj Sadok, chargé de la caisse militaire. Les Patriotes estiment que deux mois après cette réunion avec les hauts cadres de l'ANP, rien n'a été décidé sur leur plateforme de revendications. Devant ce "mutisme", ils menacent de reprendre le mouvement de protestation dès la rentrée sociale, surtout que la coordination et l'organisation ont unifié leurs rangs pour arracher leurs droits. Ils revendiquent la révision de la pension des ayants droit des Patriotes qui sont tombés au champ d'honneur, la révision de la pension de retraite des Patriotes handicapés et blessés qui touchent entre 16 000 et 18 000 DA, l'augmentation de la pension de retraite des Patriotes qui percevaient jusque-là une pension de 15 000 DA et la révision de la pension de retraite des Patriotes ayant travaillé moins de sept ans et demi, ainsi que ceux qui ont investi les maquis dans le cadre de la lutte antiterroriste et qui n'ont jamais perçu de pension. Ce qui a provoqué la colère des Patriotes réside dans cette différence du montant de la pension de retraite entre eux et les rappelés du Service national. "Nous les Patriotes ayant bénéficié d'une retraite anticipée, nous percevons une pension de 15 000 DA, alors que les rappelés ayant travaillé juste entre 6 mois et 1 année touchent 41 400 DA. Nous sommes tous des paramilitaires, alors pourquoi cette différence de taille dans la pension de retraite", s'est interrogé Ali Bouguetaya, coordinateur des Patriotes de la wilaya de Blida. K. FAWZI