Même si leur équipe favorite est actuellement en stage en Tunisie pour préparer la nouvelle saison, les supporters de la JS Kabylie se sont encore distingués de fort belle manière en célébrant lundi soir, dans un climat de joie et d'allégresse populaire sans précédent, le 70e anniversaire de la création du club kabyle. Il faut dire que les fans amazighs ont fêté en grand ce jour historique qui fera certainement date dans les annales de la JSK. Avec l'amour profond qu'ils vouent au prestigieux club de Kabylie, les supporters ont dû cotiser largement pour offrir, d'abord en début de soirée, un superbe dîner au restaurant "La Médina" situé à la Nouvelle ville de Tizi Ouzou en l'honneur des anciens joueurs et dirigeants du club. En cette soirée mémorable, il y avait les anciens joueurs des années 60-70 tels que Kouffi, Djezzar et autres Terzi, puis ceux des générations 80-90 comme Adghigh, Haffaf, Medane, Benlahcène "Tchipalo", Meghrissi, Doudane, Mokbel, Aït Tahar et autres Iratni et les plus jeunes tels que Hamlaoui, Meftah Rahim, Kherroubi, Djouder et autres Kaïdi qui ont partagé avec beaucoup d'émotion et de nostalgie un grand gâteau agréablement décoré de vert et de jaune et joliment scellé du 70e anniversaire du club kabyle. C'était bien parti pour cette grande soirée où l'ambiance habituelle du stade avait déjà empli la grande terrasse du restaurant attirant par là-même la sympathie des passants et des nombreux touristes en cette belle soirée estivale. Pour réussir cette belle page d'histoire, le comité de supporters a même adressé une invitation à la direction actuelle de la JSK qui a alors dépêché le secrétaire du club, Hocine Amiri, accompagné du secrétaire de la section football, Hanafi Hedjal, ainsi que du médecin du club, le Dr Ahmed Djadjoua, sans oublier la présence de l'ex-kiné du club, Lounis Hamrioui, qui n'aurait jamais dû quitter le staff médical de la JSK ne serait-ce que pour son sérieux, sa compétence et son amour pour les couleurs du club. En fait, jamais et au grand jamais, un anniversaire de la JSK n'a été fêté de la sorte puisque des milliers de fans avaient littéralement envahi la grande esplanade du centre-ville de Tizi Ouzou où le disc-jockey faisait fureur alors que des milliers de supporters venus de plusieurs localités de Kabylie et d'autres régions du pays ont chanté et dansé durant toute la soirée à la gloire du club amazigh mais aussi de leur regretté idole Lounès Matoub, jadis grand supporter de la JSK sans oublier les regrettés Hocine Gacemi, Mustapha Anane, Hocine Amrous et l'inoubliable Albert Ebossé. C'est dire qu'il y avait de l'hystérie dans l'air mais aussi de l'émotion car, fort heureusement, le "peuple de la JSK" n'a pas pour habitude d'oublier les siens ! Finalement, le clou de cette soirée historique est incontestablement ce magnifique craquage de fumigènes et de feux d'artifice qui aura illuminé la ville des Genêts vers minuit tout cela pour marquer symboliquement cette date historique du 2 août 1946 où des jeunes sportifs de Tizi Ouzou avaient pris leur courage à deux mains pour créer la JSK, ce club cher à toute la Kabylie qui a été majestueusement repris et hissé par plusieurs générations de joueurs et de dirigeants dévoués qui lui ont redonné ses lettres de noblesse jusqu'à lui donner une double dimension nationale et internationale. "Nous sommes un groupe de fidèles supporters qui avons tenu à marquer d'une pierre blanche ce 70e anniversaire d'un club qui nous est très cher", dira un jeune supporter paré de vert et de jaune. "Même si nos joueurs se préparent actuellement en Tunisie, nous avons tenu à leur faire honneur et leur rappeler que la JSK est un grand club et nous attendons leur retour avec impatience tout en espérant qu'ils seront prêts à combler ce public merveilleux qui ne vit que pour la JS Imazighen", répliquera un autre fan au milieu d'une foule en délire qui aura vécu, avant-hier, une soirée tout simplement grandiose même si les supporters kabyles auraient voulu organiser une plus grande fête au stade du 1er-Novembre mais, aux dernières nouvelles, leur espace habituel leur aurait été refusé, selon leurs propres aveux par les autorités locales. Dommage ! Mohamed HAOUCHINE