Initialement prévue pour le 12 janvier dernier, à l'occasion de la célébration de Yennayer (nouvel an berbère), puis reportée au 27 janvier, la marche initiée par le comité de sauvegarde de la JSK a bel et bien eu lieu hier à Tizi Ouzou où des centaines de supporters emmenés par des anciens joueurs et d'ex-dirigeants du club kabyle ont encore battu le pavé pour exiger le départ du président Hannachi. Des figures emblématiques de la JSK à l'image des Iboud, Menad, Sadmi, Amara, Abdeslam, Meghrissi, Driès, Izri, Tarmoul, Mokbel et autres Ayache sans oublier l'ancien champion d'Afrique de judo, Saïd Lahcène étaient en tête de la manif aux côtés d'ex-dirigeants bien connus tels que Salah Meriem, Rachid Kana, Idir Yahi et autres Hanafi Si Mansour, qui ont apporté leur contribution et leur soutien à cette protesta pour exiger, une fois de plus, le départ du président Hannachi et de toute son équipe, ainsi qu'un changement radical dans la gestion du club-phare du Djurdjura. Et si la marche qui s'est ébranlée du portail de l'université Mouloud-Mammeri jusqu'au siège de la wilaya, en passant par le stade du 1er-Novembre, la rue Lamali-Ahmed, le Carrefour du Djurdjura et la maison de la culture Mouloud-Mammeri, s'est déroulée dans l'ordre et le calme, et ce, en dépit des slogans hostiles au président de la JSK, la manifestation a failli tourner au vinaigre au siège de la wilaya de Tizi Ouzou où les représentants du Comité de sauvegarde de la JSK n'ont finalement pas été reçus par le wali de Tizi Ouzou. Face à un dispositif policier renforcé, les supporters kabyles étaient visiblement excités par une longue attente devant le portail d'entrée de la wilaya et il aura fallu beaucoup de tact et de sagesse de la part des "vieilles gloires" du club, notamment Iboud et Menad, pour apaiser tant bien que mal les esprits surchauffés des jeunes inconditionnels du club amazigh. Alors que les représentants du Comité de sauvegarde de la JSK avaient pu accéder calmement dans l'enceinte du siège de la wilaya, ils ont refusé d'être reçus par le chef de cabinet du wali pour exiger une audience auprès du premier magistrat de la wilaya auquel ils voulaient exposer de vive voix leur principale revendication portant sur la situation actuelle de la JSK et lui remettre, paraît-il, des documents qu'ils qualifient de compromettants sur la gestion du club kabyle. Après une longue attente, le ton est vite monté et les fans kabyles ont failli franchir les barricades postées devant l'entrée principale de la wilaya et il aura fallu l'intervention des anciens joueurs de la JSK pour éviter le pire. Après plusieurs palabres et négociations par émissaires interposés, le wali de Tizi Ouzou a finalement lâché du lest en accordant une demande d'audience aux protestataires pour lundi prochain, une ébauche qui n'aura pas été du goût des manifestations, n'étaient, une fois de plus, la sagesse et la maturité des anciens joueurs kabyles qui ont eu bien du mal à calmer l'hystérie des uns et des autres. "Nous avons pris acte de la promesse d'audience du wali pour ce lundi et si nous sommes satisfaits du plein succès de cette troisième marche initiée par notre comité, nous comptons animer un point de presse, ce mardi à 11 h, afin de rendre compte du déroulement et du contenu de cette entrevue avec le premier magistrat de la wilaya", nous a déclaré, hier en fin d'après-midi, Khaled Boumedine, membre du comité. Mohamed HAOUCHINE