Les Japonais ont commémoré hier le premier bombardement atomique de l'Histoire, qui a frappé il y a 71 ans Hiroshima, ville du sud du Japon dont le maire a appelé le monde à interdire les armes nucléaires. La cérémonie annuelle a eu lieu quelques mois après la visite historique de Barack Obama, premier président américain en exercice à se rendre à Hiroshima.Le 6 août 1945, à 8h15 heure locale, un bombardier B-29 américain baptisé Enola Gay larguait sur Hiroshima la bombe atomique Little Boy. La plus grande partie de la ville a été incinérée par une vague de chaleur atteignant 4 000 degrés Celsius. Des milliers de personnes ont péri instantanément. D'autres sont mortes plus tard de leurs blessures, de leurs brûlures ou de maladies provoquées par l'intense radioactivité, parfois des mois ou des années plus tard. En tout, ce sont 140 000 personnes qui ont péri des suites du bombardement. Trois jours après la destruction de Hiroshima, une deuxième bombe atomique, Fat Man, frappait la ville de Nagasaki. Le 15 août, le Japon annonçait sa capitulation, qui ouvrait la voie à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Hier, environ 50 000 participants, dont le Premier ministre japonais Shinzo Abe et les représentants de dizaines de pays, ont observé une minute de silence à l'heure exacte où la bombe avait explosé sur Hiroshima. Au cours de la cérémonie solennelle, le maire de Hiroshima, Kazumi Matsui, a rappelé dans son allocution la visite effectuée en mai par M. Obama et son discours historique. Il a appelé le monde à prendre des mesures allant vers l'interdiction de l'arme nucléaire, "forme ultime de l'inhumanité". R. I./Agences