Le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, fort du soutien de l'aviation américaine, est décidé à en finir avec la branche libyenne de l'autoproclamé Etat islamique (Daech), acculé dans son fief à Syrte, mais continuant toutefois à opposer une résistance farouche aux forces gouvernementale. Dans un communiqué diffusé hier, le GNA a annoncé en effet le lancement prochainement de ce qu'il considère comme le dernier assaut pour libérer la ville natale de l'ancien guide Mouammar Kadhafi des mains de ce mouvement terroriste. C'est le "début du compte à rebours pour la dernière phase des opérations militaires contre (...) Daech" dans cette ville côtière située à 450 km à l'est de Tripoli, ont annoncé ces forces dans un communiqué transmis aux agences de presse. Selon le texte, les commandants de l'opération ont tenu des réunions "intensives" avant l'assaut "final et décisif" pour "éradiquer la bande de Daech de la ville de Syrte". Samedi, leur centre de presse a publié des photos de soldats étudiant un plan de la ville. Les forces du GNA tentent d'atteindre le Centre de conférences "Ouagadougou", le complexe où les terroristes ont établi leur centre de commandement et sont aujourd'hui pris en étau. Assuré du soutien américain, dont l'aviation mène des raids intensifs depuis près de deux semaines, les forces du GNA sont également soutenues par les Nations unies dans leur lutte contre le terrorisme. Le soutien américain leur a d'ailleurs permis de mieux avancer dans Syrte, partiellement reprise après le lancement d'une vaste offensive le 12 mai contre les positions de Daech. Les pro-GNA ont toutefois été ralentis par les snipers et les mines disséminées par les terroristes d'Abu Bakr Al-Baghdadi, qui ripostent aussi par des attentats-suicide à la voiture piégée. Pour rappel, les combats à Syrte ont fait plus de 300 morts et 1 300 blessés selon des sources médicales à Misrata (200 km à l'est de Tripoli), siège du commandement de l'offensive pour la reprise de Syrte. Par ailleurs, des médias libyens ont fait état de l'enlèvement de 23 travailleurs égyptiens dans l'est du pays, près de la frontière égypto-libyenne. Ces travailleurs étaient en route pour rentrer en Egypte avant d'être attaqués par des hommes lourdement armés, à bord de trois véhicules près de Barika, dans l'est du pays. L'enlèvement des ressortissants étrangers en Libye est devenu monnaie courante, dans le but d'obtenir des rançons ou d'obtenir la libération des terroristes arrêtés à l'étranger, comme c'était le cas avec des chefs terroristes emprisonnés en Tunisie. L. M./Agences