Cette municipalité est l'une des plus démunies de la wilaya et n'enregistre aucun signe de développement urbain. La commune de Maala, relavant de la daïra de Lakhdaria, à 67 km au nord-ouest de Bouira, semble avoir été oubliée par les autorités publiques, et ce, à tous les niveaux. Cette municipalité est l'une des plus démunies de la wilaya et n'enregistre aucun signe de développement urbain. Depuis son installation à la tête de la wilaya, le wali Nacer Maaskri s'est rendu une seule fois à Maala, et pour une visite éclair. La population de cette municipalité se dit livrée à elle-même et délaissée par ses élus locaux. "On est marginalisés par les autorités", dira Ahmed, agriculteur de son état. Avant d'ajouter avec un air blasé : "Quand je vois d'autres communes de Bouira et que je les compare à la nôtre, je me dis qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ! Voyez par vous-même, la population vit dans le dénuement et la précarité la plus totale !" s'est-il exclamé. Dans la plupart des localités visitées, ce sont toujours les mêmes contraintes et carences qui sont exprimées par les citoyens. Pas de raccordement au réseau d'AEP, le réseau d'électricité est défaillant avec des coupures récurrentes, le gaz naturel dont le projet a été inscrit dans le cadre du programme complémentaire de 2014 n'a pas été concrétisé. Par ailleurs, les routes qui mènent vers cette commune sont dans un état de délabrement plus qu'avancé. Nids-de-poule, crevasses et autres pistes impraticables font partie du décor, notamment sur le CW93, qui relie Maala aux communes de Boukrem et Guerrouma, sur une distance de 18 km. S'agissant des infrastructures de base, elles sont très en deçà des attentes de la population. Selon un élu local, la principale cause de ce manque en infrastructures est liée au problème du foncier et l'inexistence d'assiettes, le territoire de la municipalité est majoritairement constitué de terrains privés, ce qui empêche les responsables de projeter la réalisation des différents projets à même d'améliorer ne serait-ce que le cadre de vie de la population. "Je comprends aisément les inquiétudes de mes concitoyens, ils ont tous le droit de vivre dignement et dans les meilleures conditions. Néanmoins, on trouve les pires difficultés à dénicher des terrains sur lesquels on peut édifier les différentes structures nécessaires au bon développement de notre commune", nous a-t-il signalé, avant de préciser : "Notre commune survit grâce aux subventions directes de l'Etat dans le cadre des différents programmes de développement (PCD, PSD) ainsi que son budget de fonctionnement." R. B.