Les péripéties de cette confrontation entre l'USMA et le WAT se sont avérées exactement comme l'avait prédit le nouveau coach Djamel Menad, c'est-à-dire âprement disputées. Les tlemcenéens ont prouvé, encore une fois, qu'ils pouvaient afficher un bien meilleur visage que celui habituellement montré à domicile. C'est que les bleus se battent très bien et opèrent très adroitement les contres, mais un seul reproche, en fait, est à relever : leur repli systématique en défense prive le WAT de l'exploitation d'atouts offensifs certains. Une option tactique dont seul l'entraîneur Benyellès a le secret. Qu'à cela ne tienne, le verrou des visiteurs a eu au moins le mérite de museler les incursions des Usmistes, très entreprenants au milieu du terrain, sous la houlette d'un Dziri des grands jours, mais pas suffisamment présents en attaque, où seul le géant Eneramo faisait des misères à Kherbouche et consorts tout seul, car pas suffisamment appuyé pour faire la différence. Ceci dit, les algérois parviendront à ouvrir le score à la 11', suite à une très belle inspiration de Dziri qu'il conclura, du reste, lui-même. Une belle entrée en la matière, donc, pour les Rouge et Noir, mais qui allait vite s'estomper au fil des ratages pour céder la place à un retour soudain des visiteurs. En effet, au moment fort de la domination usmiste, les gars du WAT sortent la tête de l'eau pour inquiéter l'arrière-garde de l'adversaire. 35', Hachemi, curieusement seul devant, n'eut aucun mal à battre Abdouni de la tête, en reprenant un centre millimétré de Kherris. Pour le leader du championnat, tout était à refaire en seconde mi-temps donc. En cette deuxième période, la domination usmiste se poursuivra, mais le bloc d'en face tiendra bon. À la 81', le déroutant Eneramo parvient à semer son vis-à-vis, mais ce dernier se fait aider de la main pour se reprendre. L'arbitre Khelifi se dirigea tout droit vers le point du penalty, ce que les tlemcenéens contesteront longuement. Le match connaîtra, d'ailleurs, quelques incidents entre les joueurs, après que Hamdoud eut transformé judicieusement le penalty. En somme, une victoire laborieuse, ô combien précieuse, pour l'USMA face à une formation du WAT qui méritait mieux, mais qui ne peut s'en prendre qu'à ses choix tactiques. Benyellès s'insurge puis… s'enfonce L'entraîneur du WAT, Benyellès, était dans tous ses états, jeudi dernier, pendant et après le match. Le vieux coach, qui est rentré sur le terrain à maintes reprises, a failli mettre le feu aux poudres. Benyellès en voulait, en fait, à l'arbitre khelifi, accusé d'avoir accordé un “penalty généreux à l'USMA, au moment où le WAT se dirigeait tout droit vers un nul méritoire”. Il estime que “l'USMA n'a pas besoin d'un tel coup de pouce et que mes joueurs se son battus comme il se doit, mais qu'ils ont été plutôt poignardés par l'arbitre”. Si Benyellès a tout à fait le droit d'exprimer ses opinions et tout aussi légitimement sa colère, il est regrettable, néanmoins, qu'il pousse le bouchon jusqu'à enfreindre les règles de courtoisie. En effet, Benyellès a été jusqu'à interdire à ses joueurs de prendre part à la collation de fin de match, organisée traditionnellement par les dirigeants de l'USMA. Pas du tout fair-play, n'est-ce pas ? Menad : “Notre jeu est trop lent” “Les comportements de Benyellès et d'Achiou sont regrettables” Le coach de l'USMA, Djamel Menad, s'est montré à la fin du match satisfait par le résultat, mais pas par le rendement de ses joueurs. “Ce que je retiens le plus aujourd'hui, c'est la victoire qui nous permet d'augmenter notre avance en tête du classement. Pour la prestation de mon équipe, je dirais que c'est le Smig. En fait, nous ne nous sommes pas très appliqués sur le plan tactique dans la mesure où notre relance était trop lente, ce qui a permis à l'adversaire de se regrouper aisément, et puis notre marquage n'était pas constant”, souligne-t-il et d'ajouter : “des changements sont à prévoir contre la JSK où nous devons être beaucoup plus efficaces et beaucoup plus combatifs.” Au sujet du penalty, Menad rétorquera que “l'arbitre a vu juste car le défenseur du WAT a bel et bien retenu la balle sciemment de la main. Je déplore l'attitude de l'entraîneur Benyellès qui n'a pas arrêté de pénétrer sur la pelouse, ce qui a énervé les joueurs des deux camps. Il aurait dû donner l'exemple de sportivité”. Menad s'est insurgé également contre le comportement de Achiou “qui aurait dû éviter le carton rouge car, quel que soit le comportement de l'arbitre, personne n'a le droit de protester de la sorte”. S. B.