Il faut croire que l'éradication du commerce informel en ville n'est pas pour bientôt au vu de son expansion incontrôlée malgré la "bonne volonté" des autorités à y remédier avec des propositions de solutions concrètes comme la construction de nouveaux marchés couverts dans les cités urbaines pour tenter d'organiser la vente des produits de large consommation. Mais force est de constater que cette solution s'est avérée un fiasco puisque ces marchés sont tout bonnement abandonnés par les commerçants attachés à la traditionnelle vente sur la route. La majorité des locaux demeurent fermés alors que certains marchands activent toujours dans l'informel du côté de l'oued Aïn Sefra, dans la poussière et le brouhaha du chantier du tramway. D'après des témoignages de riverains de la cité, "l'intérieur est mal éclairé naturellement, d'où le recours obligé à la lumière artificielle. Les stands sont lugubres et exigus, ne respectant pas les normes ergonomiques. Les couloirs de passage sont très étroits pour un marché qui, de par sa mercuriale, était censé ‘ameuter' une importante clientèle". Inaugurés en grande pompe et dans la précipitation, les marchés de proximité de la Salamandre et de la cité du 5-Juillet-1962 sont abandonnés autant par les marchands que par les clients. Les rares vendeurs de fruits et légumes qui y exercent sont résignés et fatalistes, dénonçant cette situation qui n'a que trop duré. À bien creuser le sujet, l'on se rend compte rapidement que le choix des sites d'implantation de ces nouveaux marchés couverts est discutable de par même les spécialistes qui aujourd'hui constatent l'échec de telles réalisations avec toutes les conséquences socio-économiques que cela entraîne. M. Salah