L'Assemblée populaire communale de Boufarik a déposé, dernièrement, une requête près le tribunal de Boufarik pour récupérer l'issue de secours de la salle de spectacle Le Colisée, un joyau architectural datant de 1874 transformé en habitation par un ex-secrétaire général par intérim de l'APC. Rappelons que cette affaire remonte aux années 1994-95. Le bénéficiaire? Un agent du service culturel de la commune. À l'époque, cet agent occupait le poste de secrétaire générale de l'APC par intérim, et c'est là qu'il s'est débarrassé de la famille qui occupait deux chambres faisant partie de l'issue de secours. Cette famille aurait bénéficié d'un logement social et avant d'évacuer les lieux elle signe un désistement au profit de l'agent communal. Ce dernier ne tardera pas à occuper les lieux comme locataire en payant la somme de 100 DA le mois sous l'acte n° 118 et daté du 31 décembre 1994. Une année après, il devient propriétaire des lieux en payant la somme de 87 344,10 DA. Profitant de la mauvaise conjoncture politique de cette époque, cet agent ne s'arrête pas là. Il met un plan pour s'accaparer de toute la superficie que contenait l'issue de secours de la salle Le Colisée. Grâce à certains complices, il érige une villa avec des commerces en plus. Hormis Ali Slimani, ex-DEC de la commune de Boufarik et le moudjahid, M. Hanni qui se sont opposés fermement contre cette "spoliation" en déposant plainte, les autres P/APC qui se sont succédé depuis n'ont pas levé le petit doigt pour récupérer cette partie importante de la salle Le Colisée. En 2005, alors que la justice allait rendre son verdict au profit de l'APC, cette dernière a interdit à son avocat de se présenter le jour du verdict. Résultat, l'occupant gagne le procès avec un dédommagement. Quelques mois plus tard, la même assemblée tente de revenir à la charge, mais en suggérant de récupérer son bien en le rachetant à l'occupant. Aujourd'hui, Kamel Othmani, président de l'assemblée explique que ce monument historique qui bénéficie d'une enveloppe financière conséquente pour entamer des travaux pour sa réhabilitation, ne sera pas, malheureusement, homologuée comme salle de spectacle du fait qu'elle n'est pas dotée d'une issue de secours. Face a cette situation, le P/APC décide de relancer la procédure judiciaire en se basant sur des documents qui mettent en cause l'intervention de l'architecte, le P/APC qui avait signé la vente de l'issue de secours et les services des Domaines pour avoir cautionner cette vente d'un bien de l'Etat. K. FAWZI