Refusant de voir le plus ancien vestige de la ville de Boufarik, la salle de cin�ma le Colis�e, se d�grader du fait d'une construction adjacente laquelle a totalement obstru� les issues de secours et les fen�tres d'a�ration, les citoyens de la commune des Oranges, n'ayant pas les coud�es franches pour faire face � cette atteinte, n'ont pu que d�noncer cet �tat de fait pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur une telle d�gradation qui nuit � l'esth�tique de leur ville. En effet, ce joyau architectural, datant de 1874, a fait l'objet d'un abandon depuis qu'une de ses parties a �t� lou�e par les services de l'APC de Boufarik, au prix de 100 DA par mois, � un ancien secr�taire g�n�ral de cette mairie et actuellement membre de l'APW de Blida, et ce, par acte de location n� 118 et dat� du 31 d�cembre 1994. Bizarrement, ce bien sera c�d� au prix de 87 344,10 DA � son nouveau locataire, trois jours apr�s, lequel montant sera acquitt� le 5 juin 1995 avant m�me qu'il soit �tabli l'�tat descriptif de division. Pour les besoins d'une construction, un permis de construire lui sera d�livr� le 5 septembre 1995 par le DEC de l'�poque. Quelques mois apr�s, ce permis fera l'objet d'une annulation mais sera, contre toute attente, renouvel� en janvier 2004 par l'actuel P/APC de Boufarik. Cela �tant, la population de cette ville se pose des questions sur les raisons qui ont pouss� leur maire � signer un tel document sachant que quelle que soit l'�dification qui sera �rig�e en cet endroit pr�cis, il portera pr�judice au Colis�e. D'aucuns ont �t� jusqu'� �mettre des pr�somptions sur un chantage qui aurait �t� fait par l'acqu�reur sur l'actuel maire d'autant qu'il d�tiendrait contre lui une ancienne affaire de gestion li�e � l'entreprise des eaux. Toujours est-il, la construction sera �rig�e en d�pit de la contestation de la population qui a d�voil� au grand jour cette affaire. Heureusement que le cri atteindra les instances concern�es et une commission d'enqu�te sera diligent�e par le minist�re de la Culture. Il s'ensuivra une d�cision de la wilaya de Blida qui intimera l'ordre au maire de Boufarik de d�poser une plainte contre cet acqu�reur. Chose qui sera ex�cut�e � la lettre et l'affaire avait �t� programm�e le 17 avril 2005 devant le juge d'instruction pr�s le tribunal de Boufarik ; n�anmoins, la juriste charg�e du dossier ne s'est jamais pr�sent�e. Alors que cette affaire est pendante au niveau de la justice, une autorisation pour la transformation de la fa�ade de la b�tisse en question aurait �t� d�livr�e le 1er juin dernier par la Duch de Blida. Les citoyens de la ville des Oranges ne demandent pas plus que la r�habilitation de ce patrimoine qui leur tient � cœur.