Une étude est actuellement en cours pour le réaménagement de l'ancienne salle de cinéma et de spectacles de Boufarik, le Colisée. La ville de Boufarik, l'une des premières localités de la Mitidja à être colonisée par l'occupant français, recèle plusieurs édifices coloniaux qui datent du XIXe siècle. L'on citera principalement, le siège de l'APC (datant de 1874) et l'école primaire Larbi Tebessi (1874), ainsi que la salle Tassili qui fut la première église dans la ville des Oranges. Ces « vestiges », qui témoignent d'une grande partie de l'histoire et de la mémoire collective, sont aujourd'hui dans un état de dégradation avancé et menacent ruine à tout moment. A cause de cet état de vétusté, le siège de l'APC est d'ailleurs fermé. Les différents services communaux ont déménagé vers la partie arrière de cette bâtisse, plus ou moins en bon état. Interrogé à ce sujet, Djari Abdelkader, premier magistrat de la commune de Boufarik, a évoqué l'existence de plusieurs projets visant à restaurer ces bâtisses qui devraient être classées « monuments historiques ». « Parce que nous connaissons la valeur de ces bâtisses dans la mémoire des générations qui ont habité la région, nous avons lancé récemment deux études pour le confortement du siège de l'APC et de l'école Larbi Tebessi. Nous avons prévu une enveloppe de près de 42 millions de dinars pour lancer les travaux, dès l'approbation de l'étude y afférente », expliquera-t-il. Notre interlocuteur annoncera aussi un projet de réaménagement de l'ancienne salle de cinéma et de spectacles, le Colisée, un projet dont l'étude est actuellement en cours et pour lequel, une enveloppe de 24 millions de dinars sera allouée, afin de rendre sa vocation à cet édifice dédié à l'art. Concernant la salle Tassili, elle est carrément en état de ruine. Les murs et la toiture risquent de s'effondrer à tout moment au-dessus des têtes des jeunes scouts et des adhérents de quelques associations sportives qui ont squatté les lieux, à défaut d'un siège décent. L'APC de Boufarik décline toute responsabilité concernant cette structure et rejette la balle dans le camp de la direction des affaires religieuses et des waqfs, vu que cette salle fut dans le temps une église. De son côté, cette direction nie avoir un quelconque document lui attribuant cette salle. Le premier responsable du secteur des affaires religieuses à Blida, Lounis Omar, déclare être prêt à prendre en charge cette infrastructure et à l'intégrer dans le programme de rénovation des anciens monuments religieux, tels que la mosquée d'El Hanafi dans la ville des Roses. « Cela à condition seulement que l'APC de Boufarik nous cède le bien », conclura-t-il.