Des enseignants exerçant au CEM Merabti-Naceri de Aïn Bessam (sud-ouest de Bouira) dénoncent, dans une requête adressée à la ministre de l'Education nationale, dont une copie a été remise à Liberté, une décision "dénuée de tout fondement" et "arbitraire" prise par le directeur de cet établissement. Selon les requérants, le directeur de ce CEM les a "forcés" à prendre des classes de 1re année moyenne, notamment dans la matière des sciences sociales, laquelle est soumise au nouveau programme dit de seconde génération. Or, ces enseignants soulignent le fait qu'ils n'ont à aucun moment reçu une formation à ce sujet et que ces postes devraient revenir aux enseignants ayant bénéficié de ladite formation. "Notre directeur a non seulement pris une décision qui va à l'encontre de l'intérêt suprême des élèves, mais aussi à l'encontre des directives de notre ministre de tutelle", s'indignent-ils. Pis encore et toujours d'après les rédacteurs de cette missive, en allant demander des explications à leur directeur, ces professeurs auraient eu en guise de réponse : "Plaignez-vous, écrivez à qui vous vous voudrez, je suis le maître ici", est-il écrit. Cette phrase est considérée par ces enseignants comme étant "un défi et un mépris à l'égard des lois de la République et aux instructions de la ministre de l'Education nationale". En dernier lieu, les requérants interpellent les responsables concernés afin d'agir rapidement, dans le but d'offrir aux élèves un "enseignent de qualité". Pour rappel et dans le cadre de la réforme de notre système éducatif engagée par Mme Benghabrit depuis 2014, des sessions de formation au programme de 2e génération ont été organisées au profit des enseignants. Ce programme vise selon Mme Benghabrit à développer les capacités cognitives et l'esprit d'analyse et de déduction de l'apprenant, contrairement aux programmes précédents qui, eux, étaient axés sur l'apprentissage par mémorisation. RAMDANE B.