Les programmes pédagogiques de deuxième génération, reposent sur le développement des capacités cognitives et l'esprit d'analyse et de déduction de l'élève contrairement aux programmes précédents axés sur l'apprentissage par mémorisation, se sont accordés à dire des pédagogues, mardi à Alger. Le président de la commission nationale des programmes au ministère de l'Education nationale, Farid Adel, a indiqué dans une déclaration à l'APS que les programmes de deuxième génération, qui seront appliqués dés la prochaine rentrée (2016-2017), "visent le développement des capacités cognitives et de l'esprit d'analyse et de déduction de l'apprenant contrairement aux programmes précédents qui, eux, étaient axés sur l'apprentissage par mémorisation". L'objectif escompté de ces programmes est de créer une activité interactive en classe, à travers le travail de groupes, pour favoriser le développement des aptitudes et compétences de l'élève", a-t-il ajouté. Dans cette équation, l'enseignant assumera le rôle d'organisateur, d'animateur et de facilitateur du processus didactique". Il s'agira surtout, a-t-il soutenu, de cerner les facultés de l'élève afin de déterminer son profil par anticipation et a travers une évaluation périodique à chaque fin de palier (primaire, moyen et secondaire), le but d'une telle démarche étant d'appréhender son avenir professionnel. Selon lui, les programmes de deuxième génération sont fondés sur le principe de "l'approche globale" qui permet d'évoquer le même sujet à travers différentes matières, scientifiques et littéraire, en fonction des spécificités de chacune. Afin de concrétiser cette approche sur le terrain, un travail commun doit être fait par les enseignants dans le cadre d'un "conseil de classe" au sein des établissements scolaires pour préparer les leçons et trouver des solutions aux problématiques qui peuvent être posées. Dans ce nouveau concept, l'évaluation n'est plus un outil de sanction mais un moyen de comprendre les défaillances que l'élève présente. Farid Benramdane, conseiller pédagogue au ministère de l'Education nationale a indiqué que les réformes de 2e génération apportent "des améliorations" aux programmes actuels sans toucher à la structure des matières ni à leur volume horaire. Il a précisé que ces changements cibleront "les contenus et les méthodes d'enseignement en focalisant notamment sur la transmission des valeurs de l'identité algérienne et la compréhension des cours". Ces nouvelles méthodes permettront à l'élève de développer ses capacités cognitives et d'apprendre à raisonner par la logique, a-t-il ajouté. Abdelaziz Berrah, membre de la commission nationale des programmes a indiqué de son côté, que les réformes de deuxième génération constituent "une avancée" du fait que les nouveaux programmes favorisent l'implication de l'élève dans l'opération éducative à travers sa participation en classe et l'acquisition d'un bon profil comportemental par les cours d'éducation islamique et d'éducation civique. Il a ajouté que le profil de sortie de l'élève de la première et de la deuxième année primaire passe par l'acquisition de "la lecture, de l'écriture et du calcul". M. Seddik Mihoubi, inspecteur formateur en enseignement primaire à Msila a affirmé pour sa part que les réformes de 2e génération recadrent avec précision le domaine d'apprentissage appelé dans les programmes précédents "unité", tout comme elles redéfinissent la formation cognitive exigée de l'élève. Il a souligné dans ce contexte que l'élève aura désormais un autre rôle en classe en participant à la recherche de solutions aux problèmes posés alors que l'enseignant continuera d'assurer la guidance scolaire par des méthodes modernes d'enseignement.