Des mesures ont été prises pour assister et aider les familles et les enfants notamment à prendre en charge leurs parents. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mme Mounia Meslem Si Amer, a effectué, le premier jour de l'Aïd, une visite au Centre pour personnes âgées de Dely Ibrahim. Une visite faite conjointement avec le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Bedoui, la ministre déléguée chargée de l'Artisanat, Aïcha Tagabou, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, et le président de l'APW d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache. En marge de cette visite, Mme Meslem est revenue sur la teneur des dispositions du décret portant la médiation familiale, promulgué récemment par le gouvernement. En effet, Mme Mounia Meslem Si Amer, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, est largement revenue, en ce premier jour de l'Aïd, sur l'importance d'un tel outil juridique visant à protéger les personnes âgées et garantir la stabilité de la cellule familiale. Mme Meslem a indiqué que le décret exécutif n° 16-62 du 11 février 2016 a été promulgué pour fixer les modalités d'organisation de la médiation familiale et sociale, et ce, pour le maintien de la personne âgée dans son milieu familial. Des mesures ont été prises à travers ce décret pour assister et aider les familles et les enfants notamment à prendre en charge leurs parents. Pour le gouvernement, cette loi contribuera, sans aucun doute, à juguler l'hémorragie de l'abandon des parents par leurs enfants, puisque ce phénomène, étranger aux fondements et aux valeurs de la société algérienne, a pris, ces dernières années, des proportions inquiétantes. L'article 2 du décret en question explicite bien les missions et le rôle de cette structure dite de "médiation familiale et sociale" qui sera ouverte à la direction de l'action sociale (DAS) de chaque wilaya. "La médiation familiale et sociale est un processus de règlement des situations de conflits qui peuvent surgir au sein de la famille, entre les ascendants et descendants pour le maintien de la personne âgée dans son milieu familial. Les dispositions du présent décret s'appliquent à toute situation conflictuelle entre les ascendants et les descendants, notamment celles qui peuvent entraîner la maltraitance, la marginalisation, l'exclusion ou l'abandon des personnes âgée." Selon l'article 5 du décret en question, le bureau de la médiation familiale est animé par un médiateur social, un psychologue clinicien et un assistant social. Ce bureau agira évidemment à la demande des ascendants, des descendants ou de familles, après un signalement par "toute personne physique ou morale ayant eu connaissance de la situation conflictuelle entre les ascendants et les descendants ou sur proposition des services sociaux ou des foyers pour personnes âgées'. Voulant atténuer l'ampleur du phénomène, la ministre de Solidarité a rappelé les dernières statistiques établies par son département ministériel. "Plus de 90 % des résidents des centres pour personnes âgées à travers le territoire national n'ont pas de famille et une minorité d'entre eux ont été abandonnés par leurs proches." Pour Mme Meslem, les conditions de vie difficile sont souvent à l'origine de l'abandon des parents. À cet effet, elle a fait savoir encore que des programmes ont été mis en place en coordination avec les cellules de proximité et les élus locaux dans le cadre de la médiation sociale pour aider les enfants à prendre en charge leurs parents âgés. Hanafi H.